A qui s’adresse le livre de jeunesse ? Adultes, jeunes adultes, prescripteurs… quels sont les publics du livre pour enfant ? Lors de la table ronde du 16 avril 2011, organisée par l’association Supédit, Anne Clerc, rédactrice en chef de la revue Lecture Jeune, Xavier d’Almeida, directeur de collection chez Pocket Jeunesse et Timothée de Fombelle, romancier et dramaturge, partagent leurs points de vues.
Table ronde organisée par l’association Supédit (bibliothèque Buffon) le 16 avril 2011. Ce compte rendu a été réalisé par les membres de l’association Supédit.
Médiatrices Hélène Gadé et Marieke Mille, étudiantes en Master 1 Commercialisation du livre, Université Paris XIII
Intervenants Anne Clerc, rédactrice en chef du magazine trimestriel Lecture Jeune Xavier d’Almeida, directeur de collection chez Pocket Jeunesse Timothée de Fombelle, romancier et dramaturge, auteur chez Gallimard Jeunesse de Tobie Lolness et Vango
QU’EST-CE QUE LA LITTÉRATURE JEUNESSE ?
La littérature jeunesse est la seule qui se définie par le public qu’elle vise, de par l’énonciation de l’identité de son lectorat : les jeunes. Derrière ce libellé plutôt vaste, on se demande quel est réellement le public de cette littérature : qui sont les lecteurs de littérature jeunesse ?
Genèse d’un genre transversal
LA LITTÉRATURE « JEUNES ADULTES » SUR LE TERRAIN
Le rayon young adults en librairie
Du point de vue de l’auteur
LA PRESCRIPTION DU LIVRE JEUNESSE
Le rôle du médiateur du livre


Le prescripteur ne serait-il pas finalement le plus gros lecteur de littérature jeunesse ?
PROCESSUS ÉDITORIAUX
Du point de vue de l’auteur
Du point de vue de l’éditeur
UN LECTORAT DÉCULPABILISÉ
Les adultes sont désormais sans conteste déculpabilisés à l’idée de lire des livres initialement estampillés « jeunesse », précise Xavier d’Almeida. La question de laisser ou non le logo de Pocket jeunesse s’est d’ailleurs posée à un moment. La solution a été de le relooker de manière sobre, sans couleur, pour les titres édités pour un public « jeunes adultes », que le mot « jeunesse » aurait pu rebuter. Cette littérature « passerelle », comme le rappelle Anne Clerc, pourrait également permettre d’orienter un public peu habitué à fréquenter les bibliothèques, voire à lire, vers d’autres genres et d’autres catégories d’âge. On l’a vu avec le phénomène corollaire à Twilight : les lecteurs de la saga se sont rués, comme son héroïne, vers Les Hauts de Hurlevent d’Emily Brontë. De même, dans les forums de lecteurs d’ouvrages pour jeunes adultes, les auteurs de littérature les plus cités sont des auteurs classiques. A contrario, le passage des livres adultes en jeunesse est aussi possible, et la pratique est ancienne : Les Trois Mousquetaires de Dumas ou encore L’Île au trésor de Stevenson sont deux exemples parmi tant d’autres. Ce processus relève d’une dimension patrimoniale : le public visé ne fait alors que s’élargir, augmentant ainsi le nombre de lecteurs potentiels.CONCEPTION ET RÉCEPTION DES LIVRES « PASSERELLE »
Environnement juridique
Environnement promotionnel
Environnement éditorial


