
Certains sites, comme Goodreads ou Babelio, attirent des milliers de lecteurs. Ces derniers les utilisent pour mettre à jour leurs « piles à lire » ou partager leurs dernières lectures. Les adolescents et les jeunes adultes ne sont pas en reste. Louis Wiart a mené une enquête auprès des moins de 25 ans inscrits sur ces sites dédiés à la lecture. Il dresse ici un aperçu de leurs usages et de leur profil : principalement des grands lecteurs, ou plutôt des grandes lectrices. Quant aux éditeurs qui lancent leur propre plateforme, ils s’inscrivent dans une démarche commerciale de fidélisation.
Un réseau social littéraire, mais pour quoi faire ?
En page d’entrée des réseaux, des slogans tels que « Connectez vos bibliothèques », « Le plaisir de lire et de partager » ou « Découvrez vos lectures de demain » accueillent l’internaute qui s’y connecte. Mais que vient-on faire exactement sur ce genre de plateformes ? L’idée est de proposer aux internautes un ensemble de fonctionnalités articulées autour du livre et de la lecture. Ainsi, le lecteur est invité à se créer un profil, à rendre visible sa bibliothèque virtuelle, c’est-à-dire à indiquer ce qu’il lit à mesure qu’il progresse dans ses lectures, à publier des critiques et à consulter celles des autres, à participer à des jeux et à toutes sortes d’activités en rapport avec les livres. Et puis, il peut échanger avec les autres membres du réseau et se constituer une liste d’« amis », dont il va suivre les activités en ligne. En naviguant, il est amené à faire des découvertes, à s’orienter vers de nouvelles lectures, notamment grâce aux avis publiés, aux moteurs de recommandation informatisés (« vous avez aimé ceci, vous aimerez cela »), ainsi qu’aux classements et aux listes de livres.