L’Amulette de Samarcande, Bartiméus T.1

Deux yeux jaunes au regard fixe se matérialisent au cœur de la fumée : Bartiméus apparaît. Il découvre un gamin aussi surpris que lui, les joues creuses et douze ans à tout casser. Le démon (excusez-moi ! Bartiméus a horreur de se faire traiter de démon : c’est un vénérable djinn) n’a pas très envie de flanquer la trouille (trop facile !) à ce garçon un peu gringalet, et qui est surtout parfaitement protégé : il a en effet pris soin de faire son incantation dans un pentacle remarquablement exécuté… Ce qui ne laisse aucune porte de sortie à Sakhr al-Djinn, N’gorso le tout puissant, le Serpent à Plumes d’Argent qui ne se reconnaît aucun maître ! Nous sommes à Londres, au XXIeme siècle, et il s’agit de la première rencontre entre Bartiméus et Nathaniel, apprenti magicien très doué pour son âge. Pour se venger de Simon Lovelace, un puissant magicien qui l’a humilié devant toute une assemblée, Nathaniel décide de montrer ce dont il est capable en invoquant un djinn d’essence supérieure : Bartiméus. Il lui demande de voler à son adversaire si sûr de ses pouvoirs l’Amulette de Samarcande… Les dialogues entre le djinn et l’enfant ne manquent pas de piquant, avec son humour sarcastique, le démon rusé ne se lasse pas de remettre Nathaniel à sa place quand ce dernier est proche de prendre la grosse tête. Les chapitres jouent d’une manière savoureuse sur l’alternance entre les visions divergentes des deux protagonistes. Ils sont ponctués par les renvois en bas de page, véritables commentaires qui vous interpellent à la manière d’une voix off et permettent à l’écriture un mouvement qui procure un charme tout particulier à ce livre. À partir de 12-13 ans.