La déesse qui rêvait du ciel : une histoire d’amour tragique

Au début des années 1950, la Corée est en proie à des bouleversements qui vont aboutir à sa séparation en deux pays. Haemi, sa mère et son petit frère malade ont dû fuir leur village d’origine envahi par l’armée nord-coréenne. Leur vie de réfugiés est faite de privations. La nuit cependant, Haemi s’échappe de ce terrible quotidien pour retrouver Kyunghwan, l’amour de sa vie. Jusqu’à ce que Jisoo, le cousin de
Kyunghwan, demande Haemi en mariage. Celle-ci renonce à son bonheur pour garantir la sécurité de sa famille. Elle devient une femme au foyer comme on l’attend d’elle. Néanmoins le spectre de son amour interdit avec Kyunghwan la hante, jusqu’à causer sa tragique disparition.

Un roman contemporain à la Corée

Ce long roman choral, qui s’étale sur près de 30 ans, a pour toile de fond l’histoire contemporaine de la Corée, de la guerre à la dictature en passant par les révoltes étudiantes. Mais ces contingences historiques ne pèsent pas autant sur la vie d’Haemi, jeune femme indépendante et volontaire, que
les traditions et les injonctions sociétales. Kyunghwan les subit aussi à son échelle, en s’éloignant des voies toutes tracées pour ne pas renoncer à son amour. Ce roman bien écrit, aux personnages complexes et au cadre original, souffre de quelques longueurs : on le conseillera davantage à de bons lecteurs.