Un récit qui incarne la réalité d’un génocide

Le narrateur, Milan, est fils unique d’un couple mixte : père français et mère rwandaise. Il est élevé près de Versailles dans l’ignorance du génocide des tutsi, si bien qu’il ne comprend pas pourquoi ses parents accueillent un jour Claude, un garçon chétif gravement blessé au crâne. À peine a-t-il le temps de s’y attacher qu’il disparaît. Lorsqu’il se rend plus tard au Rwanda avec sa mère, il y retrouve Claude adulte qui l’introduit au Palais, une étrange communauté. Malgré les mises en garde de sa mère, il décidera de revenir régulièrement au Rwanda pour connaître l’histoire des membres de sa famille rescapés du génocide tutsi et le contexte historique de la colonisation belge. Milan décidera ensuite d’écrire l’histoire de sa famille sur cinq générations de femmes.

Une histoire qui complète Petit pays, premier roman de l’auteur

Les récits de Stella, enfant cachée dans le jacaranda, d’Eusébie, la mère de Milan, de Claude, et d’Alfred le soldat, nourrissent la compréhension historique du « Petit pays » ravagé par le génocide de 1994. Comment rendre justice alors que les massacres ont été commis par des voisins et que les corps des tutsi sont ensevelis sous les dalles de béton des maisons construites par des hutus ? Ces récits terrifiants et insoutenables incarnent la réalité du génocide et complètent ainsi le premier roman de Gaël Faye, Petit pays.