Un bel hommage au roman populaire

Ecosse, 1926. Orpheline rebelle et kleptomane, Barabal Skaw s’attire bien des ennuis mais s’en tire toujours, jusqu’au jour où elle dérobe au bienfaiteur de l’orphelinat une lettre très compromettante. Elle est alors envoyée à Mélanos, une île au beau milieu de la mer Ionienne où règne une étrange atmosphère. L’école où elle est pensionnaire est aussi très particulière, on y apprend surtout le dessin, la méditation, l’hypnose, le bourdonnement.  Dans un seul but : initier les élèves à un savoir ancestral et leur apprendre à contrôler et asservir autrui…

Un roman qui tient en haleine

Orpheline indomptable aux origines mystérieuses, société secrète maléfique complotant pour dominer le monde, pierre ancestrale au pouvoir magique, grottes, souterrains, enlèvements et traîtrises… On retrouve avec plaisir dans ce roman l’atmosphère et les péripéties chères aux auteurs des grands romans feuilletons du 19^ème siècle (Eugène Sue, Ponson du Terrail, Paul Féval, etc.). Le récit est vif, bien mené, même si on peut trouver le dénouement un peu rapide. La fin, assez ouverte, ne sacrifie pas au happy end habituel. L’ensemble du roman est d’ailleurs plutôt sombre et violent (il s’ouvre sur un homme qui, sous hypnose, jette par la fenêtre ses deux enfants).  Le personnage de Barabal qui, sous ses dehors revêches, cherche désespérément à être aimée et appréciée, est très attachant et sonne juste. Un roman agréable, facile à lire, qui tient en haleine par ses nombreux rebondissements et rend un bel hommage au roman populaire.