La Belle et la Bête : une rencontre au-delà des apparences

Au cœur d’un château inspiré de Chambord, nous rencontrons le père de Belle qui va, sans le savoir, offenser la Bête en cueillant une rose pour sa fille. Afin de le sauver, la jeune fille va se rendre au domicile de la Bête et va apprendre à découvrir ce mystérieux être. Elle va se questionner sur la définition de la monstruosité tandis que la Bête devra évoluer pour trouver l’amour.

Une nouvelle version qui aborde le consentement et la tolérance

Dans cette réécriture du conte de La Belle et la Bête, Benjamin Lacombe et Cécile Roumiguière offrent une lecture sensible et délicate. Inspirée par plusieurs versions du conte, cette adaptation se déroule à Venise, offrant à l’eau une place importante, que ce soit au niveau du symbolisme ou des décors. Les illustrations de Benjamin Lacombe sont riches en détails, offrant différents niveaux de lecture en fonction de l’âge du lecteur. La plume de Cécile Roumiguière met en avant, quant à elle, des thèmes contemporains comme le consentement et la tolérance. La Bête doit surmonter sa bestialité afin de pouvoir s’accepter et Belle doit dépasser ses craintes afin de voir ce qui se cache derrière l’apparence de la Bête. Ce conte met donc en avant la transformation psychologique des deux personnages, plus que la transformation physique de la Bête. Il peut être considéré comme un objet de collection et les dernières pages montrent les différentes sources d’inspiration de l’autrice et de l’illustrateur comme les Freaks ou Antonietta Gonsalvus, ce qui peut encourager le lecteur à se renseigner sur les versions antérieures de ce conte popularisé par Disney.