Une bande dessinée qui incarne des luttes politiques

Douarnenez, 1924. Mona est « sardinière » : ouvrière dans une usine de sardines. Comme ses camarades qu’on appelle « Penn Sardin », elle travaille plus de 10 h par jour pour un salaire misérable. Sa fille Soazic, qui a à peine 10 ans, va devoir la rejoindre à l’usine pour espérer compléter un peu la paye. En novembre, ras-le-bol général : des centaines de sardinières décident de se mettre en grève pour réclamer des conditions de travail plus décentes et quelques sous de plus. Soutenues par le maire communiste et des syndicalistes venus de Paris, les ouvrières manifestent avec ferveur, bien décidées à faire céder les patrons.

L’histoire de la révolte des sardinières en 1924

Cette bande dessinée historique raconte la révolte des sardinières il y a tout juste 100 ans. L’album est bien documenté : il retranscrit avec minutie la chronologie de ce mois de manifestations et brosse un portrait des principaux acteurs du conflit. Les dessins au trait et à l’aquarelle, aux couleurs froides, traduisent bien l’atmosphère pesante de la petite ville et une attention particulière est portée à la représentation de la foule. Le choix de suivre trois générations de femmes, en montrant l’évolution de leurs prises de conscience, permet d’incarner ces luttes politiques et de mieux en montrer les enjeux. La victoire finale grâce à la solidarité offre une note d’espoir à ce combat mené pour plus de reconnaissance.