Autour de l’adaptation : littératures et cinéma n°110-111, septembre 2004

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Description

Sommaire Variations autour de l’adaptation : littératures et cinéma

LECTURE JEUNE 110-111 | SEPTEMBRE 2004

Une littérature pour adolescents ? par Tony Di Mascio, directeur de publication de la revue Lecture Jeune

Tony Di Mascio assiste à une soirée cabaret organisée par la bibliothèque de Nanterre avec la participation de trois classes du lycée Joliot-Curie. Les adolescents se sont vu proposer, dans le cadre scolaire, dix livres « ado ». Cette soirée est pour eux l’occasion de discuter de leurs impressions, mais aussi de leurs attentes concernant cette littérature qui leur est réservée, en présence de deux auteurs. Attendent-ils d’une histoire qu’elle reflète leur désarrois le plus profond (comme c’est le cas de la majorité des livres proposés) ? Ou bien rêvent-ils d’aventures leur permettant d’échapper au quotidien ? Après tout, faut-il une littérature spécifiquement ado ? Et Claudine Galéa de conclure: « Il n’y a pas de règle et je déteste le mot prescripteur. »

L’adaptation dans tous ses états par Michel Serceau, enseignant-chercheur, auteur de nombreux articles et de livres sur le cinéma

Dès ses débuts, le cinéma s’est inspiré des œuvres écrites pour nourrir l’appétit naissant de ses spectateurs. Les auteurs d’œuvres littéraires ont vite, eux aussi, pris la mesure de cette nouvelle pratique, exigeant accord et rémunération en échange d’une adaptation. Mais si, à ses prémices, l’adaptation relevait d’un genre esthétique nouveau, pensé et théorisé, elle prend ensuite une autre direction, celle de l’adaptation factuelle où le travail du passage de l’écrit à l’écran est moins visible, voir évincé, laissant place à beaucoup de libertés… d’adaptation. S’il ne s’agit pas d’une adaptation culturaliste, peut-on pour autant dire que l’écran dessert l’écrit ? Ou faut-il prendre l’écran comme un point de départ pour aller vers l’écrit ?

Dracula par Isabelle Debouvère, rédactrice en chef de la revue Lecture Jeune et Anne Thonus, créatrice de la librairie Les Sœurs Lumières, spécialisée dans l’adaptation de livres à l’écran

Qui se souvient du premier père de Dracula, Bram Stocker, qui inscrivit sur le papier la légende du personnage en 1897 ? De nombreux auteurs et cinéastes ont ensuite « adopté » le vampire, s’appropriant avec plus ou moins de fidélité son histoire, pour nous proposer des versions qui nous sont davantage familières que celle écrite plus d’un siècle en arrière. Isabelle Debouvère et Anne Thonus proposent ici un bref panorama critique des versions existantes, l’un concernant la littérature, l’autre le cinéma, rappelant à juste titre que sans la référence à l’oeuvre originelle, « les adaptations perdent une grande partie de leur force ».

Robin des bois par Tony Di Mascio et Anne Thonus, créatrice de la librairie Les Sœurs Lumières, spécialisée dans l’adaptation de livres à l’écran

La légende de Robin des bois a nourri l’inspiration de nombreux écrivains et cinéastes. Aujourd’hui encore, de nouvelles versions s’imposent dans le paysage éditorial et cinématographique, et témoignent de la force symbolique d’un héros universel. Dans cet article, Tony Di Mascio et Anne Thonus, en s’appuyant sur quelques exemples choisis, nous montrent comment chaque époque adapte le personnage pour en faire un héros incontestablement moderne.

L’adaptation, une trahison fidèle par Isabelle Debouvère et Hélène Monnet, formatrice et consultante pour la télévision et l’édition

Lors d’un entretien avec Isabelle Debouvère, Hélène Monnet nous explique les enjeux économiques croisés de l’adaptation livre/film. Si cette pratique n’est pas récente, son recours devient de plus en plus courant dans le marché des produits dérivés. La sortie d’un film adapté d’un roman relancera les ventes de celui-ci, le succès du film dépendra de la notoriété du roman… Fine spécialiste, Hélène Monnet sait détecter les duos heureux et apporte sa contribution à de nombreux projets cinématographiques et éditoriaux.

Les dispositifs du cinéma à l’école par Tony Di Mascio, directeur de publication de Lecture Jeunesse

Tony Di Mascio présente les dispositifs partenariaux proposés aux enseignants du primaire et du secondaire qui souhaitent engager une action pédagogique autour du cinéma.

Filmographie : les romans cachés derrière les films par Lecture Jeune

(à venir)

Rencontre avec… Jean-Baptiste Coursaud par Jean-Baptiste Coursaud, interrogé par Tony Di Mascio, directeur de la collection « Taille Unique » des éditions Gaïa, traducteur de norvégien, journaliste et spécialiste de littérature scandinave et de littérature jeunesse

Jean-Baptiste Coursaud, spécialiste de la littérature scandinave, est responsable de la collection Taille Unique des éditions Gaïa. Une collection vite cataloguée dans la littérature pour adolescents, bien que son directeur s’en défende. Taille Unique s’adresse à tous et vise à faire découvrir la littérature nordique au lectorat français.

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Format

Numérique, Papier