Le récit plein d’humour d’une vie de famille sous le Rideau de Fer

Dans l’URSS soviétique des années 1970, le jeune Yevgeny vit dans un minuscule logement à Leningrad, avec sa famille : sa mère folle du danseur Baryshnikov, son père discrètement passionné de poésie, sa grand-mère qui jure en yiddish et son grand-frère promis à un bel avenir de patineur. Au grand dam de ses parents, Yevgeny n’a l’étoffe ni d’un danseur ni d’un athlète. Où pourrait-il trouver le talent qui le sortira de sa condition ? Peut-être dans les petits dessins qu’il griffonne sous la table du salon ? Ce roman autobiographique, illustré par son auteur, raconte avec beaucoup d’humour le quotidien d’une famille dans l’URSS de la Guerre Froide. Sous le Rideau de fer, tout est menace : même en sortant des toilettes de l’appartement communautaire on risque de croiser un agent du KGB !

Une histoire qui rappelle les réalités d’une époque oubliée

L’adolescent souffre du pesant silence imposé par la « Mère Patrie » : pourquoi son grand-père disparu a-t-il la tête découpée sur les photos ? Quelles sont les « erreurs » commises par Staline ? Et pourquoi les juifs sont-ils si détestés ? L’histoire est racontée du point de vue de l’enfant, dans un style enlevé, et dynamisée par les illustrations, proches de la caricature. Par petites touches le narrateur évoque les manifestations de la propagande, ainsi que le cheminement de sa réflexion politique et son éveil artistique. Le regard porté par l’auteur sur sa famille est souvent émouvant. Ce petit roman pourra montrer aux jeunes d’aujourd’hui les réalités d’une époque souvent oubliée.