Marion Montaigne: quand la science se raconte avec humour

1993, sortie en salle de Jurassic Park : traumatisme et émerveillement pour Marion Montaigne, alors adolescente. En découlent une fascination pour les dinosaures, une obsession pour les fossiles et la science en général, le tout assorti de quelques angoisses existentielles. Pour les calmer, une seule
méthode : énormément de recherches dans la littérature scientifique et les musées, du dessin, des interrogations bien senties et un brin d’humour, qu’elle livre dans Nos mondes perdus.

Entre pédagogie et caricature : une approche graphique de la paléontologie et de l’histoire des sciences

Après Dans la combi de Thomas Pesquet (Lecture Jeune N°165), Marion Montaigne nous plonge dans la paléontologie et l’histoire des sciences. Via l’humour, la caricature, et de nombreuses références à la
pop culture (Denver et Jurassic Park en tête), elle explique clairement les découvertes et les concepts scientifiques liés à ces disciplines. Au fil des chapitres, elle balaye également l’Histoire (grandes découvertes, mais aussi querelles scientifiques et leurs conséquences sur l’évolution de la société), ce qui fait de cette BD une somme passionnante. L’angoisse de l’effondrement, présente dans de régulières digressions (interventions de Freud ou souvenirs personnels de la narratrice), rend toutefois le propos parfois un peu confus.