Une œuvre intense d’une qualité littéraire certaine

En 1996, Joël est un adolescent de 17 ans ressortant tout juste d’un séjour en hôpital psychiatrique suite à un trouble psychologique sévère. Afin de retrouver une dynamique et des relations sociales, son psychiatre l’encourage à trouver un travail. Joël décroche donc un job dans un vidéoclub où il va tisser une relation avec une de ses collègues. Avec elle, il va se reconstruire, comprendre la raison de son trouble et affronter le drame qu’il a subi dans son enfance.

Une histoire d’amour racontée comme un thriller psychologique

L’histoire est racontée du point de vue de Joël. On rentre dans l’inconscient de ce personnage qui va, comme dans un thriller psychologique, révéler petit à petit son histoire et son drame personnel qu’il garde secret au départ. Les personnages ont une finesse psychologique qui les rend sincères et attachants. Dans ce roman superbement écrit, l’autrice aborde des thématiques difficiles comme la maladie mentale, l’homophobie ou encore la grossesse adolescente avec beaucoup de délicatesse et sans didactisme. S’il est question de vidéoclub et de VHS, l’autrice place d’autres références propres aux années 1990 et encore suffisamment connues des adolescents d’aujourd’hui comme Star Wars ou Dirty Dancing pour que le livre entre en résonnance avec ce public. Avec ce premier roman traduit en français, Lisabeth Posthuma nous offre une œuvre intense d’une qualité littéraire certaine.