Une séparation familiale douloureuse en temps de peste noire

En 1710, l’été où Magdalena a fêté ses 15 ans, un terrible événement est venu bouleverser son existence : la mort de sa mère, emportée par la peste qui ravageait Stockholm. Terrifié par l’idée de perdre ses filles, le père de Magdalena décide de les envoyer, elle et sa petite sœur Ebba, vivre chez leur tante Katarina, la sœur jumelle de leur défunte mère.

La force de l’amour familial face au fanatisme religieux

Tous les avertissements de leur père ne suffiront pas à les préparer à ce qui les attend une fois arrivées dans l’immense château où demeure Katarina, qui veut leur infliger une éducation excessivement religieuse. Elle ne manque pas de rappeler à Magdalena sa nature de pécheresse, en faisant référence à un péché capital qu’aurait commis sa mère et dont elle aurait hérité malgré elle. Des découvertes et des événements aussi surprenants que douloureux se succèdent pour Magdalena pendant ses six mois de vie dans le château, où une seule chose lui donne la force de continuer : ses rencontres nocturnes avec Axel. En plus d’être fluide et bien écrit, ce roman met en lumière à la fois l’importance de l’amour familial et les ravages que peut causer une pratique de la religion trop conservatrice. Il met bien en lumière la différence entre cette dernière et une pratique saine, parfaitement compatible avec la science, le savoir et la liberté, connue par Magdalena et Ebba grâce à leurs parents.