Une figure intemporelle

En 1620, Michée Chauderon quitte sa Savoie natale pour s’installer à Genève, afin d’y travailler comme domestique. La jeune femme possède également une connaissance des plantes médicinales, qui l’amène à devenir guérisseuse. Mais la nature altruiste de Michée se heurte aux préjugés de son siècle. Lorsqu’elle assiste à l’exécution d’une femme brûlée pour sorcellerie, elle comprend que son savoir la met en danger et elle fuit la ville. Cependant, le mal est fait : elle aussi est soupçonnée d’être une sorcière. Elle qui pourtant n’a commis aucun crime si ce n’est de préparer une soupe – certes nutritive, mais ordinaire – se retrouve prise dans l’engrenage de l’Inquisition.

Une femme qui s’est heurtée aux préjugés de son siècle

Le roman raconte l’histoire vraie de Michée Chauderon, dernière femme à avoir été condamnée pour sorcellerie dans la ville de Genève. Si l’on connaît par avance le destin tragique de la jeune femme, on ne peut que s’attacher à elle, qui tente sans relâche d’apporter des preuves de son innocence, alors que celles-ci sont sans cesse retournées contre elle. Le texte donne aussi à voir d’autres femmes, qui soutiennent discrètement Michée et apportent un peu de lumière au récit. Coupable, au fond, de ne pas être assez conforme aux normes de son époque, Michée Chauderon incarne une figure intemporelle.