Une romance tout en sensibilité

Tilly est folle de joie à l’idée de voyager tout un été en Europe pour un stage dans la start up de sa sœur. Elle veut prouver à tout le monde, et en particulier à sa mère, que malgré ses troubles de l’attention et son hyperactivité, elle peut faire ses propres choix et s’assumer. Le problème c’est qu’il y a un autre stagiaire, Oliver, beau comme un dieu et photographe surdoué, qui est autiste et a bien du mal à communiquer.

Altérité cognitive et quête de soi

Le lecteur s’attend à une romance enemies to lovers comme il y en tant, où les deux héros que tout oppose au départ et qu’on suit tour à tour, finissent par tomber dans les bras l’un de l’autre. Cet attachant roman va pourtant bien au-delà car il décrit avec beaucoup de finesse et de sensibilité combien il est difficile de se construire, surtout quand on est neuroatypique dans une société peu ouverte à la différence. Si cela sonne particulièrement juste, c’est que l’autrice est elle-même atteinte de TDAH et d’autisme et s’est donné pour mission de déstigmatiser les problèmes de santé mentale et « d’écrire des histoires d’amour pour tous les cerveaux ». Elle y parvient pleinement, avec beaucoup de subtilité et d’humour. Un roman bienveillant et chaleureux, bien écrit (en particulier pour tout ce qui concerne la théorie des couleurs qui passionne Oliver) et facile à lire dès 14 ans.