Un poème du corps

Ce recueil de poèmes a été écrit par Levent Beskardès, sourd, né en Turquie et arrivé en France jeune homme. À soixante-quatorze ans, l’auteur vit à présent sa surdité comme une chance de développer son imagination et la richesse de son rapport à l’image : il a su donner toute sa place à la poésie gestuelle et renouveler la culture Sourde. Sa poésie traduit en effet une perception du monde précise, sensible, décalée et parfois drôle. Les images y sont perpétuellement inventées et réinventées, on comprend pourquoi il voue une grande admiration à Francis Ponge.

Signe-moi que tu m’aimes : Un recueil accessible

Sur les pages de droite se trouve la traduction du poème en français et sur les pages de gauche sa représentation en langue des signes. La confrontation se lit comme une énigme amusante à résoudre, et des liens permettent aussi un accès à des vidéos remarquables. Ces quelques vers résument parfaitement le projet : « Mes pensées sont images / Elles circulent dans mon corps jusqu’au bout de mes doigts / Les images deviennent signes / Les images deviennent poèmes / Mes propres images seront poèmes ».