Un roman captivant

À six ans, une nuit, Aurore manque de se noyer dans le lac du gîte que ses parents louent à une famille. Le père de famille, Mark, meurt en sauvant la petite fille. Après le drame, les parents d’Aurore vendent la maison et s’installent en ville. L’histoire se déroule des années plus tard : Aurore a maintenant 17 ans, elle vit seule et n’a que peu de contacts avec ses parents et sa sœur aînée Célia. Un jour Aurore voit le nom de Trevor, le fils de Mark, sur un flyer de concert. Toujours en proie à la culpabilité par rapport à cette fameuse nuit, elle décide de partir à sa recherche.

Un texte qui soulève des questions sur la mémoire

Ce roman assez court et captivant entraîne le lecteur dans les méandres de la mémoire d’Aurore. Convaincue d’être seule responsable de la mort de Mark, le père de Trevor, elle tente de comprendre son passé mais découvre une histoire complètement différente dont elle n’est en réalité pas le personnage principal. Malgré toutes les tentatives de déchiffrement d’Aurore, Trevor demeure jusqu’à la fin du roman un personnage mystérieux que ni elle, ni le lecteur ne parvient réellement à comprendre. Les révélations finales sont d’ailleurs apportées par Célia, personnage périphérique du récit parce qu’elle est rejetée par Aurore, pétrie de complexes par rapport à sa sœur. Ce roman donne lieu à des questionnements intéressants sur la mémoire et sur la façon qu’on a de recomposer les choses a posteriori.