Les jeunes adultes et la littérature n°137, mars 2011

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Description

Sommaire
Les jeunes adultes et la littérature

LECTURE JEUNE 137 | MARS 2011

Edito par Sonia De Leusse-Le Guillou, directrice de Lecture Jeunesse et de la rédaction de la revue Lecture Jeune

Rencontre avec Agnès Desarthe par Sonia De Leusse-Le Guillou, directrice de Lecture Jeunesse et de la rédaction de la revue Lecture Jeune

À l’occasion de son stage sur les « romans passerelles », Lecture Jeunesse a rencontré Agnès Desarthe, romancière qui écrit à la fois pour les adultes, les adolescents et les enfants. Le registre tragi-comique caractérise l’ensemble de sa production littéraire. L’auteur, qui ne cesse de s’étonner de l’absurdité de la condition humaine, revendique volontiers sa sympathie pour son jeune lectorat dont elle apprécie la curiosité et la vigueur.

Les 18-30 ans, la « nouvelle » jeunesse ? par Olivier Galland, sociologue

Les 18-25 ans représentent-ils une nouvelle classe d’âge ? Qui sont ces « jeunes adultes » au sein de notre société ?

La lecture « détraditionalisée » par Claude Poissenot, maître de conférences en sociologie à l’université de Lorraine

Dans le secteur de l’édition littéraire en France, on observe depuis une dizaine d’années la création de collections se situant à la frontière entre adolescents et adultes. Ces romans dits cross-age, cross-over ou « passerelle », s’adresseraient en priorité aux « jeunes adultes » (les 18-25 ans), sans toutefois le mentionner sur la couverture et réduire les lecteurs potentiels à une tranche d’âge. Ce mouvement initié par la collection « DoAdo » (1998) semble s’accélérer ces dernières années avec des collections comme « eXprim’ » chez Sarbacane (2006), « Black Moon » chez Hachette Jeunesse (2008) ou encore le lancement de « Territoires » aux éditions du Fleuve Noir (avril 2011) . Cette offre éditoriale s’avère plus récente et plus floue en France qu’aux États-Unis où la littérature young adult a un rayon dédié en librairie. Néanmoins, on compte déjà de nombreux succès commerciaux à commencer par la série Harry Potter de J.K. Rowling (Gallimard Jeunesse) et, plus récemment, Twilight de Stephenie Meyer (Hachette Jeunesse) ou Hunger Games de Suzanne Collins (Pocket Jeunesse) qui ont su séduire les adolescents comme les plus grands. Ces collections comprennent des premières éditions, souvent en grands formats et des collections de poche, rééditant des succès de la littérature générale et/ou de la littérature jeunesse. Visent-elles à élargir le lectorat et à prendre en compte ces jeunes adultes ou s’agit-il de séduire les adolescents en leur donnant l’illusion que l’on s’adresse à eux comme à des adultes ? Comment les textes sont-ils choisis ? Y a-t-il des stratégies éditoriales adaptées aux jeunes adultes ? Comment communique-t-on sur ces collections ? Qui en sont les lecteurs ? Finalement, est-ce un véritable segment de marché ou une offre existante, « marketée » différemment ? Afin de répondre à ces questions, des entretiens semi-directifs ont été menés avec un échantillon d’éditeurs de ces collections . Voici les enseignements que nous pouvons en tirer.

Les collections « jeunes adultes » : un véritable segment de marché et non une fantaisie d’éditeurs par Sandra Painbéni, consultante et enseignant-chercheur en marketing de la culture

Dans le secteur de l’édition littéraire en France, on observe depuis une dizaine d’années la création de collections se situant à la frontière entre adolescents et adultes. Ces romans dits cross-age, cross-over ou « passerelle », s’adresseraient en priorité aux « jeunes adultes » (les 18-25 ans), sans toutefois le mentionner sur la couverture et réduire les lecteurs potentiels à une tranche d’âge. Ce mouvement initié par la collection « DoAdo » (1998) semble s’accélérer ces dernières années avec des collections comme « eXprim’ » chez Sarbacane (2006), « Black Moon » chez Hachette Jeunesse (2008) ou encore le lancement de « Territoires » aux éditions du Fleuve Noir (avril 2011) . Cette offre éditoriale s’avère plus récente et plus floue en France qu’aux États-Unis où la littérature young adult a un rayon dédié en librairie. Néanmoins, on compte déjà de nombreux succès commerciaux à commencer par la série Harry Potter de J.K. Rowling (Gallimard Jeunesse) et, plus récemment, Twilight de Stephenie Meyer (Hachette Jeunesse) ou Hunger Games de Suzanne Collins (Pocket Jeunesse) qui ont su séduire les adolescents comme les plus grands. Ces collections comprennent des premières éditions, souvent en grands formats et des collections de poche, rééditant des succès de la littérature générale et/ou de la littérature jeunesse. Visent-elles à élargir le lectorat et à prendre en compte ces jeunes adultes ou s’agit-il de séduire les adolescents en leur donnant l’illusion que l’on s’adresse à eux comme à des adultes ? Comment les textes sont-ils choisis ? Y a-t-il des stratégies éditoriales adaptées aux jeunes adultes ? Comment communique-t-on sur ces collections ? Qui en sont les lecteurs ? Finalement, est-ce un véritable segment de marché ou une offre existante, « marketée » différemment ? Afin de répondre à ces questions, des entretiens semi-directifs ont été menés avec un échantillon d’éditeurs de ces collections . Voici les enseignements que nous pouvons en tirer.

Les éditeurs jeunesse et les réseaux sociaux : zoom sur Gallimard et Hachette Jeunesse par Anne Clerc, rédactrice en chef de la revue Lecture Jeune

Les blogs et les réseaux sociaux, outils dont se sont emparés massivement les adolescents et les jeunes adultes, ont influencé les services marketing des maisons d’édition jeunesse. Les sociabilités littéraires s’étant largement développées sur Internet, les éditeurs doivent compter sur ces &#171 e-prescripteurs &#187 d’un nouveau genre : tout à la fois lecteurs et critiques, ils se constituent en communautés influentes. Pour revenir sur ces changements, nous avons interviewé Céline Dehaine et Antoinette Rouverand, respectivement responsables marketing jeunesse de Gallimard et d’Hachette.

Goncourt des lycéens et roman adressé à la jeunesse : quels points communs ? par Daniel Delbrassine, auteur de Roman pour adolescents aujourd’hui : écriture, thématiques et réception

Après quelques années d’exposition aux romans pour adolescents , quels sont les choix des jeunes lecteurs au sortir du secondaire ? Les six derniers romans élus dans le cadre du Goncourt des lycéens nous donnent un échantillon de leurs préférences. S’inscrivent-ils dans une logique de continuité ? Ces œuvres présentent-elles des points communs avec celles adressées aux 12-16 ans qui constituent leur première expérience du roman ?

Les littératures « passerelles » en bibliothèques par Anne Clerc, rédactrice en chef de la revue Lecture Jeune

Les bibliothèques de Toulouse et d’Angers reviennent sur les actions menées en direction du public « jeune adulte »

Les jeunes adultes en Europe par Cécile Van de Velde, sociologue

Dans le cadre du numéro 137 de la revue Lecture Jeune consacré aux jeunes adultes, nous avons interrogé la sociologue Cécile Van de Velde. Maître de conférence à l’EHESS (Ecole des hautes études en sciences sociales), elle a consacré sa thèse de doctorat à la jeunesse en opérant une comparaison à l’échelle européenne (Devenir adulte. Sociologie comparée de la jeunesse en Europe, Paris, PUF, coll. Le lien social, 2008). Nous avons évoqué avec Cécile Van de Velde ce panorama contrasté et les différents types de politiques publiques mises en place pour soutenir les jeunes adultes en Europe. Article complet ici

 

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Numérique, Papier