Dépoussiérer la littérature patrimoniale…

L’auteur part d’un constat inquiétant : les enseignants échouent à transmettre le goût de la lecture ; pire, ils en dégoûtent les adolescents et adolescentes. Alexandre Lansky présente donc sa méthode qui part du principe que les grands romans patrimoniaux racontent « la vie simple » qu’il faut présenter dans le langage actuel des jeunes. Aller à l’essentiel en éliminant tout ce qui brouille la compréhension et décourage le lecteur serait la clé.

…Pour en parler aux jeunes et susciter leur intérêt

Selon lui, ces romans véhiculent des universaux qu’il faut mettre en évidence. Il applique sa méthode à huit romans : Crime et châtiment, Anna Karénine, Le Père Goriot, Les Hauts de Hurlevent, Le Rouge et le Noir, Madame Bovary, La Princesse de Clève et Voyage au bout de la nuit. Il commence par présenter le contexte de l’œuvre en le reliant à notre époque. Il poursuit en justifiant cette lecture en écho aux problèmes des jeunes et liste les grandes thématiques. Puis il propose un long résumé suivi de citations. Le ton provocateur et le langage « jeune » délibérément grossier et vulgaire surprend. Ainsi, à propos d’Anna Karénine qui prend conscience de la nature de son mari : « Elle sait qu’c’est juste un immense connard qui sait pas aimer. Elle veut sortir d’cette situation d’merde. » L’auteur prétend ainsi « désembourgeoiser la littérature » et inciter à lire les textes originaux qui sont des « oreillers pour l’âme ».