96 bêtes explorées sur un mode poétique

Depuis les plus petits insectes (chenille, bourdon, libellule…) jusqu’aux animaux de la savane (crocodile, singe, panthère…), en passant par ceux de la campagne (vipère, crapaud, couleuvre…) ou de la basse-cour (canard, oie, dindon…), ce ne sont pas moins de 96 bêtes qui sont explorées sur un mode poétique dans ce petit « bestiaires des mots », sous-titré « petits poèmes à cinq pattes ». En de très courts quintils (strophes de cinq vers), l’écrivain Alain Serres saisit avec des mots très précis la quintessence de chaque animal. Dans une économie de mots remarquable, sous une forme poétique proche du haïku, le poète parvient à donner à voir les animaux qu’il évoque, comme autant d’instantanés très visuels.

Une invitation à goûter le plaisir des mots

Ce recueil, issu de la collection « Poèmes pour grandir » qui fête en 2025 ses 40 ans, est une réédition d’un ouvrage initialement paru en 1988. De nouvelles illustrations ont été créées pour l’occasion par Brice Postma Uzel : les dessins, stylisés, unissant le rouge et le noir, alternent cabochons et grandes illustrations pleines page et présentent chaque bête dans un élégant jeu d’ombres. La typographie est raffinée, le choix du papier soigné et élégant. La brièveté de chaque poème et les sujets très concrets avec l’exploration du monde animal pourront être une habile invitation donnée aux jeunes lecteurs d’entrer en poésie et de goûter le plaisir des mots.