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Le prix Goncourt des lycéens : un Goncourt en mode mineur pour écrivains à l’école ?

Depuis sa création en 1988, le Goncourt des Lycéens illustre toutes les ambiguïtés d’un prix né d’un partenariat étrange impliquant l’Éducation nationale, la Fnac de Rennes et l’académie Goncourt dans le but de « donner un intérêt nouveau à la lecture scolaire1Goncourt des Lycéens 2009 : Mode d’emploi. », en proposant à des lycéens la sélection d’ouvrages du « vrai » Goncourt. Il relève de la lutte contre l’illettrisme et de la croyance en la valeur de la lecture comme pratique favorisant l’acculturation, comme dans tous les prix jeunesse qu’on voit fleurir aujourd’hui, sans être exempt d’intérêts marchands, mais la confusion qu’il entretient entre mission éducative (faire lire des livres) et littéraire (faire élire un auteur), et son enjeu commercial (faire vendre des livres) illustre bien la façon dont aujourd’hui les circuits de production, de diffusion et de légitimation du livre convergent au détriment d’un auteur qui voit le capital symbolique de sa création littéraire réduit à l’expertise en mode mineur de jeunes lecteurs.

Un label vendeur : les noces singulières du commerce et de l’éducation

Dans « l’économie du prestige2James English, The Economy of prestige, Prizes, Awards and the Circulation of Culture Value, Cambridge, Havard University Press, 2005. » que constituent les prix littéraires et dans le paysage foisonnant, depuis quelques décennies, des prix littéraires décernés par des enfants ou des adolescents, le Goncourt des Lycéens occupe une place tout à fait singulière.

Ce prix a été créé en 1988 par la FNAC (qui finance l’opération) et le rectorat de Rennes, avant de devenir national en 1990 (dix lycées répartis dans toute la France) et de recevoir le soutien d’une académie Goncourt redorant ainsi habilement son blason avec ce parrainage, dans un contexte de fort déclin de la lecture des jeunes et de soutien des pouvoirs publics au livre via les festivals, associations, salons et prix3Christophe Boutrou, Le Prix Goncourt des Lycéens, Structure et position dans le champ littéraire, mémoire de master sous la direction de Christian Le Bart, Institut d’Etudes Politiques, Rennes, 2007.. Dans le même temps, et sans qu’on l’attende vraiment, on note l’essor spectaculaire de la littérature destinée à la jeunesse, une littérature fortement segmentée, qui a besoin, elle aussi, de prix pour trier la pléthore éditoriale et guider le lecteur/consommateur dans la jungle de l’hyperchoix.

Noces pour le moins singulières entre le commerce et l’éducation, le Goncourt des Lycéens trouve tout de suite un capital de sympathie à concilier les vertus cardinales de la lecture, du commentaire critique de nouveautés littéraires et de l’élection motivée d’un écrivain contemporain. La librairie (ni « l’agitateur culturel » d’autrefois, ni la petite librairie indépendante) et l’école, aidée par l’association Bruit de Lire, qui organise les Rencontres Goncourt, conjuguent leurs efforts pour défendre la lecture plaisir en entretenant l’idée (fausse) qu’elle ne peut naître que des nouveautés littéraires qui saturent le marché des industries culturelles et que les prix littéraires, transformés en labels, aident à écouler.

L’opacité de la sélection, perpétrée par ce prix, puisqu’il opère sur la même sélection de départ de l’académie Goncourt, n’est jamais mise en cause ni interrogée, alors même qu’elle est au cœur des limites du dispositif des prix littéraires dans leur ensemble : en l’occurrence, à peine dix livres dans la pléthore mise en lice à chaque rentrée littéraire, dont les choix par les Dix de la place Gaillon sont guidés par des intérêts qui n’ont pas toujours à voir avec la qualité du « meilleur livre de l’année » que toute instance de consécration se donne pour mission de dénicher, avec autant de chance d’y parvenir qu’à retrouver une épingle dans une botte de foin. De même, on ne retient du succès colossal de l’opération depuis 1997 et de l’implication d’un plus grand nombre de magasins FNAC, avec les retombées commerciales et les stratégies marketing qu’elle suppose, que les forces liguées contre la crise de la lecture qui sévit.

Un nouveau mode d’expertise littéraire

Le Goncourt des Lycéens illustre également ces mutations spectaculaires de l’expertise littéraire, manifeste depuis la fin des années 1980 : aux élites lettrées ou germanopratines suspectées de longue date de collusions avec les éditeurs et de « corruption sentimentale », selon le bon mot de Michel Tournier, s’opposent désormais des jurys tournants composés d’amateurs au-delà de tout soupçon, puisque rien ne les lie aux intérêts du champ littéraire ou éditorial et que seuls le goût de lire et la bonne volonté culturelle semblent guider leur investissement dans ce genre d’entreprise de consécration. Bien plus, l’adéquation récurrente de ses choix à ceux de ses aînés de la place Gaillon4L’Exposition coloniale d’Erik Orsenna en 1988, Un grand pas vers le bon Dieu de Jean Vautrin en 1989, Les Filles du Calvaire de Pierre Combescot en 1991, Le Testament français d’Andréï Makine en 1995, également prix Médicis et l’importance des ventes qu’il génère, rivalisant avec celles du prix Goncourt décerné chez Drouant5La Vérité sur l’affaire Harry Quebert (Fallois) de Joël Dicker totalise en 2012, 94 319 ventes, contre 102 802 au Goncourt senior attribué au Sermon sur la chute de Rome (Actes sud) de Jérôme Ferrari (source : L’Express, 15 novembre 2012)., voire les dépassant6Le Goncourt des Lycéens devient un label éditorial vendeur puisqu’en 2002, il a réussi à générer des ventes supérieures à son aîné (prix Goncourt attribué à Pascal Quignard pour Des Ombres errantes) en décernant son prix à La Mort du roi Tsongor de Laurent Gaudé (Actes Sud). Voir Livres Hebdo 493 (6 décembre 2002), http://www.livreshebdo.fr., prouvent combien ce prix décerné par de jeunes lecteurs a gagné ses galons d’instance de consécration littéraire et de label vendeur pris très au sérieux par les éditeurs.

Toutefois − et la différence est majeure − à l’inverse de la plupart des prix littéraires jeunesse dont la création et l’organisation relèvent d’enjeux de médiation culturelle impliquant les acteurs de ce secteur (enseignants, bibliothécaires) dans des logiques éducatives et créant des long-sellers propices aux traductions sur les marchés étrangers, qui servent d’une autre manière que les grands prix d’automne les intérêts des éditeurs7Inès Adam, Les Prix littéraires jeunesse, mémoire de master 2 Métiers du livre sous la direction de Sylvie Ducas, Université Paris Ouest Nanterre La Défense, 2012., le Goncourt des Lycéens n’œuvre pas sur une littérature jeunesse, volontiers considérée, selon des préjugés encore tenaces, comme une littérature mineure destinée à des mineurs. L’auteur jeunesse – des études l’ont clairement montré − a fortement intériorisé ces idées reçues et ne se sent pas un écrivain comme les autres8Léa Lefèvre, Le Statut de l’auteur jeunesse, mémoire de master 2 Métiers du livre sous la direction de Sylvie Ducas, Université Paris Ouest Nanterre La Défense, 2009.. A ne pas être un auteur jeunesse, mais à se voir choisi par un jeune public, le lauréat du Goncourt des Lycéens vit-il cette consécration sur un mode mineur ?

Un Goncourt mineur ?

Quel capital symbolique l’écrivain retire-t-il d’un prix décerné par des lycéens ? L’attitude du lauréat à l’égard d’une telle récompense littéraire est pour le moins ambivalente9Alice Micheau, La Perception auctoriale du prix Goncourt des Lycéens mémoire de master 2 Métiers du livre sous la direction de Sylvie Ducas, Université Paris Ouest Nanterre La Défense, 2010.. S’il se réjouit des vertus de la jeunesse du jury (innocence, pureté, enthousiasme) et du rôle éducatif du prix (faire lire), le Goncourt des Lycéens reste pour lui un prix mineur et n’a pas la valeur d’un grand prix d’automne et de la reconnaissance par ses pairs qu’il suppose, ni d’un prix décerné par un jury d’adultes par lequel lire et élire confère au jugement littéraire une plus-value inestimable. Aux réserves quant à la légitimité conférée à l’expertise et au rôle intrusif des professeurs encadrant tout le protocole de lecture des textes, et à la déception éprouvée à l’égard d’une récompense littéraire qui ne parvient pas à s’émanciper de son rôle publicitaire et commercial, s’ajoute l’ambiguïté d’un prix estampillé « grand public » et conforme aux bonnes mœurs dont l’école se veut la respectable institution. Comme si la valeur esthétique du livre primé y était sacrifiée sur l’autel d’une morale à restaurer, et l’écrivain complice malgré lui d’une entreprise éducative qui a peu à voir avec les enjeux esthétiques d’une œuvre à faire par-delà le bien et le mal, d’autant qu’on sait au moins depuis Gide qu’« on ne fait pas de bonne littérature avec de bons sentiments ».

Préférer Jean-Louis Fournier et son livre sur le handicap10Où on va, papa ?, Stock, 2008. à la sulfureuse Catherine Millet ou bouder le trop polémique Michel Houellebecq sont des exemples parmi bien d’autres des limites bien pensantes et « politiquement correctes » qui bordent les choix sous contrôle professoral des lycéens. Mais ce sont les auteurs eux-mêmes qui considèrent que n’ont de chance d’obtenir ce prix que des livres liés aux problématiques adolescentes11A ce sujet, lire l’article de Daniel Delbrassine, « Goncourt des lycéens et roman adressé à la jeunesse : quels points communs ? », Lecture Jeune n° 137, mars 2011, p. 28-32 (ndlr). et lisibles par toute la famille. Définition même du livre « grand public » que l’écrivain contemporain n’aime pas voir prendre le pas sur la consécration d’un talent littéraire que, lui, projette sur tout prix littéraire, surtout lorsqu’il a du Goncourt dans son appellation.

L’ère de l’écrivain minuscule

En fait, le Goncourt des Lycéens participe d’une lame de fond plus profonde qui bouleverse depuis plusieurs décennies le statut de l’écrivain et sa fonction sociale. L’école est le théâtre privilégié de cette transformation de son aura publique. L’écrivain à l’école, condamné pour survivre aux besognes alimentaires car ses livres ne lui assurent pas des revenus suffisants12Bernard Lahire, La Condition littéraire, la double vie des écrivains, La Découverte, 2006., y ressemble à un auxiliaire professoral, pire : à un « entrepreneur de morale », pour parler comme Howard Becker13Howard Becker, Outsiders (1963), Métailié, 1985, p. 171-188.. Les rencontres ou ateliers d’écriture organisés par les enseignants pour égayer un programme scolaire où littérature rime trop souvent avec lecture savante ennuyeuse à finalité d’examen14Christian Baudelot, Marie Cartier et Christine Détrez, Et pourtant ils lisent…, Seuil, 1999., sont les petits frères éducatifs du Goncourt des Lycéens : à défaut de pouvoir réinventer un rapport inédit au patrimoine littéraire et à la culture, la littérature de l’actualité immédiate, celle en train de s’écrire, avec son concert médiatique et ses dispositifs marketing, ceux-là mêmes qui abreuvent nos écrans, apparaît comme ce théâtre ludique où la littérature espère sauver sa mission publique. Entre promotion de son œuvre et prestation de service, l’écrivain qui a toujours l’ambition chevillée au corps de devenir un classique, « celui qui est lu dans les classes », rappelle non sans un certain cynisme un Michel Tournier rodé à l’exercice et l’un des pionniers de la trouvaille, « largement imitée depuis par tant de Daniel Pennac des bacs à sable ou d’Alexandre Jardin des cours d’école, […] d’avoir imaginé une manière de donner à lire qui est aussi une prescription de ses textes, en transformant la rituelle et sacralisante « visite au grand écrivain15Olivier Nora, « La visite au grand écrivain », in Pierre Nora (dir.), Les Lieux de mémoire, Gallimard, 1984.  » en visite pédagogique de l’écrivain à l’école16Michel Tournier, « Un écrivain dévoré par les enfants », Les Vertes Lectures, Flammarion, 2006, p. 131-136., dont l’auditoire formera les futurs bataillons de consommateurs et de prescripteurs17Sylvie Ducas, La Littérature à quel(s) prix ?, La Découverte, 2013, chap. 6. ».

Réinventer l’autorité auctoriale par un prix décerné par des jeunes ?

Une telle mission publique réduite à la tribune de la classe peut certes laisser perplexe, voire rendre amers et vindicatifs certains nostalgiques d’une littérature majuscule, détracteurs de ces pratiques où se mêlent jusqu’à la confusion les rôles littéraire et pédagogique qui conspuent ce « créateur acharné à défendre le mythe de la grandeur des lettres quand son quotidien est celui d’un petit bureaucrate de l’écriture sans importance aux yeux du plus grand nombre18Olivier Bessard-Banquy, « Petit portrait de l’auteur contemporain », L’Atelier du roman, septembre 2013, p. 4. ». L’auteur exclu, comme bien d’autres figures d’autorité, des espaces nouveaux de la démocratisation culturelle et des discours collectifs qui s’y font entendre, découvre à l’école et, via une récompense littéraire comme le Goncourt des Lycéens, comment mission éducative et stratégie promotionnelle peuvent se rejoindre dans une commune apologie de la lecture à l’ère du « livre concurrencé19Titre du volume 4 (1900-1950) de L’Histoire de l’édition française dirigé par Roger Chartier et Henri-Jean Martin, Fayard/Cercle de la librairie, 1991. », tout en servant ses intérêts d’écrivain ne vivant pas de sa plume. Reste à l’écrivain à s’inventer sur les bancs des classes ou par les prix décernés par la jeunesse ou toute autre catégorie d’amateurs, au sens noble de passionnés20Antoine Hennion, La Passion musicale, Métailié, 2007., un nouveau mode d’autorité, grâce auquel littérature de qualité et éthique auctoriale sauront faire face aux dérives d’un marché du livre endémique et de pratiques éditoriales donnant raison aux prophéties d’une « édition sans éditeurs21Jérôme Lindon, « De l’édition sans éditeurs », Le Monde, 9 juin 1988. », prête à faire des livres quoi qu’on écrive et sans souci de qui les écrit.

Par Sylvie Ducas, article paru dans la revue Lecture Jeune 147 (septembre 2013)

Publications récentes sur les prix littéraires

  • « Les prix littéraires des éditions de Minuit : une paradoxale marque de style ? », actes du colloque de l’Université d’Aix en Provence de mai 2012, Existe-t-il un style Minuit ?, Presses Universitaires de Provence (à paraître).
  • « Du palmarès au Panthéon : le prix littéraire peut-il devenir un classique ? », (Ré)éditer les classiques (Moyen Age – XXIe siècle), ouvrage collectif, Orizons, collection « Culture des médias », sous la direction d’A. Réach-Ngô, L’Harmattan, 2013 (à paraître).
  • « La couronne et le bandeau. Paratexte éditorial des livres primés : auteur canonisé ou livre labellisé ? », Le livre, « produit culturel » ? De l’invention de l’imprimé à la révolution numérique, sous la direction de G. Polizzi et A. Réach-Ngô, L’Harmattan, coll. Orizons, 2012, p. 133-149. 
  • « Michel Tournier : sociogenèse d’un académicien Goncourt et d’un auteur classique »,  in Actes du colloque international Réception de Michel Tournier, sous la direction d’A. Bouloumié, université d’Angers, 2012 (à paraître).
  • « L’écrivain plébiscité ou « publi-cité » ? Images et postures autour des prix littéraires », Littérature et publicité. De Balzac à Beigbeder, sous la direction de L. Guellec et F. Hache-Bissette, Paris, éditions Gaussen, 2012, p. 357-365.
  • « Prix littéraires en France : labels du livre, Babel des livres », sous la direction de N. Collé-Bak, M. Latham et D. Ten Eyck, Les Vies du livre/The Lives of the Book, Presses Universitaires de Nancy, 2010, p. 179-196.

Sylvie Ducas

Maître de conférences en Littérature à l’université Paris Ouest Nanterre La Défense, Sylvie Ducas anime le groupe de recherche « Livre : Création, Culture et Société » du CHCSC de l’université de Versailles-Saint-Quentin. Depuis sa thèse dédiée aux prix littéraires, elle a publié de nombreux articles sur les processus de consécration littéraire mais aussi sur les scénographies auctoriales dans les fictions contemporaines.

Références

  • 1
    Goncourt des Lycéens 2009 : Mode d’emploi.
  • 2
    James English, The Economy of prestige, Prizes, Awards and the Circulation of Culture Value, Cambridge, Havard University Press, 2005.
  • 3
    Christophe Boutrou, Le Prix Goncourt des Lycéens, Structure et position dans le champ littéraire, mémoire de master sous la direction de Christian Le Bart, Institut d’Etudes Politiques, Rennes, 2007.
  • 4
    L’Exposition coloniale d’Erik Orsenna en 1988, Un grand pas vers le bon Dieu de Jean Vautrin en 1989, Les Filles du Calvaire de Pierre Combescot en 1991, Le Testament français d’Andréï Makine en 1995, également prix Médicis
  • 5
    La Vérité sur l’affaire Harry Quebert (Fallois) de Joël Dicker totalise en 2012, 94 319 ventes, contre 102 802 au Goncourt senior attribué au Sermon sur la chute de Rome (Actes sud) de Jérôme Ferrari (source : L’Express, 15 novembre 2012).
  • 6
    Le Goncourt des Lycéens devient un label éditorial vendeur puisqu’en 2002, il a réussi à générer des ventes supérieures à son aîné (prix Goncourt attribué à Pascal Quignard pour Des Ombres errantes) en décernant son prix à La Mort du roi Tsongor de Laurent Gaudé (Actes Sud). Voir Livres Hebdo 493 (6 décembre 2002), http://www.livreshebdo.fr.
  • 7
    Inès Adam, Les Prix littéraires jeunesse, mémoire de master 2 Métiers du livre sous la direction de Sylvie Ducas, Université Paris Ouest Nanterre La Défense, 2012.
  • 8
    Léa Lefèvre, Le Statut de l’auteur jeunesse, mémoire de master 2 Métiers du livre sous la direction de Sylvie Ducas, Université Paris Ouest Nanterre La Défense, 2009.
  • 9
    Alice Micheau, La Perception auctoriale du prix Goncourt des Lycéens mémoire de master 2 Métiers du livre sous la direction de Sylvie Ducas, Université Paris Ouest Nanterre La Défense, 2010.
  • 10
    Où on va, papa ?, Stock, 2008.
  • 11
    A ce sujet, lire l’article de Daniel Delbrassine, « Goncourt des lycéens et roman adressé à la jeunesse : quels points communs ? », Lecture Jeune n° 137, mars 2011, p. 28-32 (ndlr).
  • 12
    Bernard Lahire, La Condition littéraire, la double vie des écrivains, La Découverte, 2006.
  • 13
    Howard Becker, Outsiders (1963), Métailié, 1985, p. 171-188.
  • 14
    Christian Baudelot, Marie Cartier et Christine Détrez, Et pourtant ils lisent…, Seuil, 1999.
  • 15
    Olivier Nora, « La visite au grand écrivain », in Pierre Nora (dir.), Les Lieux de mémoire, Gallimard, 1984.
  • 16
    Michel Tournier, « Un écrivain dévoré par les enfants », Les Vertes Lectures, Flammarion, 2006, p. 131-136.
  • 17
    Sylvie Ducas, La Littérature à quel(s) prix ?, La Découverte, 2013, chap. 6.
  • 18
    Olivier Bessard-Banquy, « Petit portrait de l’auteur contemporain », L’Atelier du roman, septembre 2013, p. 4.
  • 19
    Titre du volume 4 (1900-1950) de L’Histoire de l’édition française dirigé par Roger Chartier et Henri-Jean Martin, Fayard/Cercle de la librairie, 1991.
  • 20
    Antoine Hennion, La Passion musicale, Métailié, 2007.
  • 21
    Jérôme Lindon, « De l’édition sans éditeurs », Le Monde, 9 juin 1988.