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Les espaces de lecture adolescents

Elisabeth Schneider analyse les pratiques de lecture des adolescents et leur inscription dans les espaces, tant physiques que numériques.

En évolution depuis quelques années, les pratiques de lecture des adolescents sont l’objet d’investigations pour elles-mêmes ou intégrées dans la question plus large des pratiques culturelles. Les jeunes constituent un public aux goûts plutôt affirmés – au risque de les considérer comme homogènes – pris en compte par les professionnels dans leur offre et dans leurs diverses médiations1Même si cette adaptation reste limitée, en particulier dans la proposition d’un espace dédié aux adolescents: c’est ce que soulignait en 2010 Claude Poissenot dans «Culture juvénile et bibliothèques publiques: le traitement institutionnel des pratiques juvéniles», Actes du colloque, Enfances et Cultures, accessibles en ligne: http://www.enfanceetcultures.culture.gouv.fr/?id_page=colloque&lang=fr. Amateurs de romans ambitieux tant dans leur volume que dans leurs thématiques, les adolescents témoignent d’un éclectisme bien réel : des mangas aux romans graphiques en passant par les fanfictions écrites par leurs pairs, leurs pratiques de lecture s’étendent à tous types d’écrits2À ce titre, les représentations des professionnels sont parfois encore figées sur les pratiques de lecture telles qu’on pouvait les identifier il y a 15 ans. Soit l’exemple récemment observé de garçons de lycées professionnels, amateurs de cycles de fantasy et de romans policiers, frustrés de voir trop de BD dans les achats de leur CDI au détriment d’autres genres.. Il suffit de reprendre les numéros de Lecture Jeune depuis 2009 pour dégager les points saillants de ces évolutions3Voir «Les sociabilités littéraires des adolescents sur internet», Hélène Sagnet, Lecture Jeune n°133, mars 2010 et Lecture Jeune n°140, Les adolescents et les bibliothèques en Europe, décembre 2011 qui soulève la question des espaces qui accueillent les adolescents..

Si d’autres usages sont l’objet d’interactions sur les réseaux sociaux, les sociabilités littéraires en ligne se déclinent également de diverses façons. Ce développement est, par certains aspects, accompagné par des médiations professionnelles spécifiques. Dans un objectif de promotion commerciale, les éditeurs, par exemple, ont ouvert des pages Facebook, des blogs4Voir «Les éditeurs jeunesse et les réseaux sociaux: zoom sur Hachette et Gallimard Jeunesse», Anne Clerc, Lecture Jeune n°137, mars 2011 (ndlr)., qui dépassent finalement la simple visée mercantile: la présentation des livres s’ajoute à des interviews, des pistes de lecture, des jeux, etc. qui invitent les adolescents à contribuer à faire du blog ou du réseau un espace culturel partagé et dynamique5Voir «Rencontre avec Cécile Térouanne», p. 4-6.. L’éditeur communique directement avec les adolescents avec une proximité supérieure à celle qui existait par le passé car il peut s’affranchir du recours nécessaire à la médiation d’un autre professionnel : libraire, documentaliste, animateur culturel, etc. Autre exemple assez typique de ces évolutions, Babelio6Sorte de bibliothèque collaborative créée en 2007 par 3 amateurs de livres et d’internet dont Lecture Jeunesse est partenaire. Voir www.babelio.com, « communauté de lecteurs» associée rapidement à de nombreux éditeurs, propose des fonctionnalités proches de celles des réseaux sociaux numériques comme les badges qui attestent de l’activité de l’internaute7Babelio propose un service aux bibliothèques publiques: Babelthèque, encore peu répandue. Voir http://www.babeltheque.com/. Les badges sont des gratifications virtuelles qui attestent d’une implication soutenue dans la vie du site ou d’un statut particulier de l’utilisateur (ndlr)..

Les lieux physiques de médiation culturelle ont eux aussi changé. Les espaces culturels et les espaces documentaires se reconfigurent, contraints par les budgets et par les logiques des différents partenaires : collectivités, techniciens, médiateurs, agenceurs. De la médiathèque à l’Idea Store8Voir «Les Idea Stores en Grande Bretagne», Ophélie Ramonatxo, Lecture Jeune n°140, décembre 2011. en passant par les offres de service et de ressources en ligne, ces espaces sont physiques mais aussi numériques, voire hybrides.

Quel impact ont ces évolutions sur les lieux investis par les adolescents ? Quel rapport entretiennent-ils avec les espaces de lecture contemporains ? Pour tenter de répondre à ces questions, considérons la notion d’espace de lecture de manière élargie et enrichie pour essayer de comprendre la multiplicité des expérimentations adolescentes. 

Espaces de lecture en réseaux…

L’espace en tant que notion géographique, est probablement une dimension essentielle à considérer pour comprendre les pratiques culturelles adolescentes actuelles. L’espace peut communément désigner le cadre matériel qui délimite une action : bibliothèque, Facebook, etc. En réalité, la notion se révèle bien plus riche. Il s’agit d’une construction à la fois matérielle et symbolique faite par les individus ou par des institutions pour donner à voir des activités mais aussi les rendre possibles. On produit un espace quand on instaure des relations entre soi et les autres, entre soi et son environnement, organisées par des distances plus ou moins grandes entre chacun des éléments et par la manière dont l’individu prend position dans cet ensemble. Ainsi, une bibliothèque est élaborée par une institution pour que les usagers y construisent des liens entre eux-mêmes et des ressources, des professionnels ou des activités. Mais dans cet endroit qui se précise ainsi comme un dispositif social, technique et spatial, les jeunes peuvent produire un espace en adéquation ou non avec celui proposé.

 Dans une bibliothèque, les adolescents créent par exemple des espaces privés ou scolaires dans un lieu prévu pour être documentaire et/ou culturel, selon ce qu’ils font, les objets qu’ils utilisent, etc. Comme tous les individus, les adolescents ont besoin de se construire des repères familiers en jouant avec ceux qui leur sont imposés. On peut le remarquer en observant les jeunes usagers qui habitent l’espace de la bibliothèque en s’asseyant toujours au même endroit, en tournant un fauteuil face à une certaine étagère, en plaçant leur sac sur une table, en faisant une pile de livres qu’ils ou elles n’ouvriront peut-être même pas, etc9Ce sont des manières de faire récurrentes que j’ai pu observer et analyser lors d’une enquête ethnographique qui portait sur les pratiques d’écriture adolescentes et leur dimension spatiale (Schneider, 2013).. Dans un même endroit, des espaces juxtaposés peuvent s’opposer. Des adolescents vont parfois même jusqu’à essayer de fabriquer un territoire – forme d’espace la plus close dans un espace à priori public –, l’adulte devenant alors un intrus. L’injonction « ne fais pas cela, tu es dans un lieu public », n’est alors pas comprise ou acceptée, puisque les jeunes se situent, eux, dans une zone privée qu’ils ont organisée matériellement, les pieds sur les fauteuils, la console à la main. Ceci explique le malaise qui s’installe quelquefois entre les professionnels et ces adolescents10Roselli a montré dans son observation des usages de la bibliothèque de Toulouse le Mirail les profils d’appropriation de l’espace. Mais il s’agit bien en fait de manières de produire des espaces variés dans un espace public. Voir Mariangela Rosseli, Marc Perrenoud, Du lecteur à l’usager. Ethnographie d’une bibliothèque universitaire, Toulouse, Presses Universitaires du Mirail, 2010..

On imagine ainsi comment des logiques différentes se confrontent et provoquent parfois le retrait de certains jeunes usagers qui ne parviennent pas à produire un espace personnel dans la bibliothèque. Que change le numérique dans ce rapport à l’espace, en particulier lorsqu’intervient la lecture ?

Plonger dans un environnement éditorial multimédia sollicite l’utilisateur comme lecteur, auditeur, producteur, etc. La lecture s’y articule alors avec d’autres pratiques (écrire, regarder, discuter, etc.) et s’élabore dans un parcours d’« espaces numériques ».

Lire, une expérience culturelle immersive

Pendant les premières années de constitution d’une offre numérique de lecture, le plaisir n’était clairement pas au rendez-vous pour les adolescents. L’ergonomie trop peu efficiente et les textes mal adaptés en matière de lisibilité conduisaient les jeunes à préférer le papier11Dans le cadre du Master Document en Contexte Éducatif et de Formation de l’Université de Caen, entre 2010 et 2013, plusieurs mémoires de M2 dont l’objet était les pratiques de lecture adolescentes ont fait ce type de constat à partir des enquêtes menées.. Le développement conjoint des tablettes et d’une offre de lecture mieux ajustée ont grandement modifié la donne par le nomadisme de l’objet et par l’exploitation des spécificités tout comme des fonctionnalités liées à internet. La BD par exemple, après une période d’expérimentation, s’est peu à peu affranchie d’une reproduction homothétique du papier sur écran pour se constituer progressivement autour de nouveaux codes graphiques, incluant à la fois l’hypertexte, l’adéquation entre page/écran et gestion du découpage des planches mais tirant aussi parti des réseaux qui assurent aujourd’hui la promotion et la médiation littéraire12EspritBD.fr par exemple, plate-forme de diffusion gratuite de BD, qu’il s’agisse de nouveaux auteurs ou de talents confirmés, permet la création de playlists de lecture, le partage, la lecture en ligne et l’ouverture à la production des amateurs, en l’occurrence, les élèves, avec la mise en ligne de BD scolaires. Voir http://espritbd.fr/#/accueil/. La lecture, pratique culturelle autonome, tout en se liant à d’autres expériences dans un contexte numérique, relève alors de l’immersion13Claire Belisle, Lire dans un monde numérique, Presses de l’ENSSIB, 2011. dans laquelle peut résider le plaisir de lire « en numérique ». Plonger dans un environnement éditorial multimédia sollicite l’utilisateur comme lecteur, auditeur, producteur, etc. La lecture s’y articule alors avec d’autres pratiques (écrire, regarder, discuter, etc.) et s’élabore dans un parcours d’« espaces numériques14La lecture numérique sur liseuse ne déplaît pas forcément aux adolescents mais ne leur permet pas cette inscription de la lecture dans un processus culturel plus large. ».

Si la logique commerciale des industries médiatiques, à l’œuvre sur les sites, tente de cadrer leurs parcours15Il faut ainsi mentionner ce que l’on nomme l’économie de l’attention et de la recommandation pour ne pas céder à l’angélisme d’un parcours dont le jeune serait totalement maître., la lecture s’inscrit dans un processus informationnel, culturel, social et individuel variant entre le public et le privé mais aussi entre le divertissement et l’utile. Les outils de curation et de « taggage», nettement utilisés par les adolescents et les plus jeunes, leur servent à produire, à des échelles différentes, des objets à lire ou à partager. WeHeartIt16http://weheartit.com/, Pinterest17https://www.pinterest.com/ sont des agrégateurs de contenus appréciés pour stocker et fabriquer des collections. Même si ces espaces sont publics, les jeunes les conçoivent souvent comme des espaces privés offrant la possibilité de lire et de créer.

À travers les réseaux, un rapport inédit aux espaces de lecture

Ainsi, plus que d’espaces de lecture, il faudrait parler d’un espace privé, scolaire, public, biographique, relationnel, culturel, etc. que les adolescents mettent en place grâce à la lecture. Quand ils lisent en ligne sur un site d’informations, partagent, commentent, copient-collent, diffusent, ils produisent un espace personnel culturel et social18Des enquêtes récentes menées dans divers pays montrent la vivacité et la richesse de ces activités, y compris avec les plus jeunes. Voir http://www.transmediakids.com/p/social-media-strategy.html. Ils s’engagent ainsi dans des espaces qu’ils produisent le plus souvent dans des logiques affinitaires. Je parlerais alors d’une polytopie adolescente pour désigner cette manière d’être engagés dans plusieurs espaces qu’ils habitent et où ils déposent leurs productions, organisant une forme de présence numérique. Il faut considérer l’ensemble de ces lieux fabriqués à partir d’espaces proposés par d’autres. Ces réappropriations par les jeunes construisent une continuité de leur parcours en ligne (ou non) pour en faire une expérience culturelle singulière par la lecture (et l’écriture).

Cette manière de concevoir l’espace ne s’applique pas qu’aux adolescents et permet de comprendre la nouveauté des espaces de lecture liés au numérique. Les adolescents utilisent différents dispositifs techniques pour lire ; ils font circuler des textes qu’ils ont lus et aimés, les transforment, ajoutent d’autres formes médiatiques, les partagent, les indexent, etc. tout en continuant de le faire avec le papier (recopier des textes, les lire, les donner, les prêter). Leur utilisation de supports divers – smartphones, PC, tablettes, livres – met ainsi en œuvre une expérience culturelle dont la lecture est un des aspects. À ce sujet, reprenons la notion de « métalecture» de Patrick Bazin19Patrick Bazin, «Vers la métalecture», BBF, L’écrit entre l’imprimé et l’électronique, Tome 41-n°1, 1996. Accessible en ligne http://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-1996-01-0008-001.. Il invitait à considérer la lecture numérique comme un processus culturel continu et complexe que les professionnels allaient devoir accompagner en centrant les collections, non sur les documents et les textes, mais sur leurs usages par l’hybridation des fonds numériques et des fonds physiques et l’élaboration d’une offre de services aux usagers. Cette « métalecture» advient aujourd’hui dans les pratiques effectives des adolescents, même en considérant leur hétérogénéité. La lecture a profondément évolué : les progrès techniques permettent, pour lire un roman, de passer d’un support à un autre au choix du lecteur qui construit lui-même son continuum d’objets et de moments. Si le nomadisme a toujours été induit par le support papier, celui offert par les objets du numérique est inédit. Il permet aujourd’hui en se déplaçant d’expérimenter toute la richesse de ces processus tout en assurant la continuité des multiples activités engagées sur ces supports. Le lecteur peut à la fois poursuivre sa lecture et la partager avec des amis, alors même qu’il effectue des recherches à partir des recommandations de son réseau social numérique.

Pistes pour les professionnels de la lecture

Quelles peuvent être les implications spécifiques pour les professionnels ? Deux points peuvent être précisés.

L’accès aux ressources numériques dans les espaces physiques

En considérant ce que signifie lire dans l’univers culturel adolescent contemporain, donner accès aux outils, aux ressources en ligne pour expérimenter ces formes d’engagement est un enjeu réel de démocratisation. Si les lieux de culture ne s’en saisissent pas, la place reste vacante pour les industries médiatiques et les régies publicitaires. Il faudrait que les professionnels imaginent à la fois les modalités d’accès techniques, temporels et spatiaux, aux ressources en ligne mais aussi les moyens d’action et d’engagement que l’on peut offrir aux jeunes pour élaborer ces expériences culturelles.

L’articulation des espaces numériques de lecture avec les espaces physiques

Le numérique trame les activités des adolescents mais leur vie ne se réduit pas à la connexion et aux relations virtuelles. Comme tous les individus, ils s’engagent dans des activités qui ont du sens pour eux. L’enjeu pour les professionnels est alors de rendre tangible la place des institutions culturelles – comme les bibliothèques, les librairies, les MJC, etc. – et de leurs ressources dans le processus informationnel et social qui permettra aux jeunes de grandir. C’est finalement de « translittéracie20A noter le projet ANR Translit http://www.agence-nationale-recherche.fr/projet-anr/?tx_lwmsuivibilan_pi2[CODE]=ANR-12-CULT-0004 » dont il s’agit et des compétences qui y sont attachées. Dans ce domaine, par exemple, certaines institutions culturelles proposent d’ores et déjà des ateliers à destination des jeunes21http://www.lecube.com/fr/12-16-ans_9..

Par Elisabeth Schneider, article paru dans la revue Lecture Jeune 148 (décembre 2013)

Elisabeth Schneider

Formatrice en lettres et en sciences de l’information à l’ESPE de Caen et responsable du parcours professeurdocumentaliste, Elisabeth Schneider est associée au laboratoire ESO de géographie sociale (Espaces et SOciétés, UMR 6590). Elle poursuit des recherches sur les usages adolescents de l’écrit, tant papier que numériques et s’intéresse particulièrement à la dimension spatiale pour penser la richesse et la diversité de ces usages contemporains. Elle est par ailleurs membre de l’équipe de l’ANR TransLit qui étudie la «translittératie» en contexte formel et informel.

Références

  • 1
    Même si cette adaptation reste limitée, en particulier dans la proposition d’un espace dédié aux adolescents: c’est ce que soulignait en 2010 Claude Poissenot dans «Culture juvénile et bibliothèques publiques: le traitement institutionnel des pratiques juvéniles», Actes du colloque, Enfances et Cultures, accessibles en ligne: http://www.enfanceetcultures.culture.gouv.fr/?id_page=colloque&lang=fr
  • 2
    À ce titre, les représentations des professionnels sont parfois encore figées sur les pratiques de lecture telles qu’on pouvait les identifier il y a 15 ans. Soit l’exemple récemment observé de garçons de lycées professionnels, amateurs de cycles de fantasy et de romans policiers, frustrés de voir trop de BD dans les achats de leur CDI au détriment d’autres genres.
  • 3
    Voir «Les sociabilités littéraires des adolescents sur internet», Hélène Sagnet, Lecture Jeune n°133, mars 2010 et Lecture Jeune n°140, Les adolescents et les bibliothèques en Europe, décembre 2011 qui soulève la question des espaces qui accueillent les adolescents.
  • 4
    Voir «Les éditeurs jeunesse et les réseaux sociaux: zoom sur Hachette et Gallimard Jeunesse», Anne Clerc, Lecture Jeune n°137, mars 2011 (ndlr).
  • 5
    Voir «Rencontre avec Cécile Térouanne», p. 4-6.
  • 6
    Sorte de bibliothèque collaborative créée en 2007 par 3 amateurs de livres et d’internet dont Lecture Jeunesse est partenaire. Voir www.babelio.com
  • 7
    Babelio propose un service aux bibliothèques publiques: Babelthèque, encore peu répandue. Voir http://www.babeltheque.com/. Les badges sont des gratifications virtuelles qui attestent d’une implication soutenue dans la vie du site ou d’un statut particulier de l’utilisateur (ndlr).
  • 8
    Voir «Les Idea Stores en Grande Bretagne», Ophélie Ramonatxo, Lecture Jeune n°140, décembre 2011.
  • 9
    Ce sont des manières de faire récurrentes que j’ai pu observer et analyser lors d’une enquête ethnographique qui portait sur les pratiques d’écriture adolescentes et leur dimension spatiale (Schneider, 2013).
  • 10
    Roselli a montré dans son observation des usages de la bibliothèque de Toulouse le Mirail les profils d’appropriation de l’espace. Mais il s’agit bien en fait de manières de produire des espaces variés dans un espace public. Voir Mariangela Rosseli, Marc Perrenoud, Du lecteur à l’usager. Ethnographie d’une bibliothèque universitaire, Toulouse, Presses Universitaires du Mirail, 2010.
  • 11
    Dans le cadre du Master Document en Contexte Éducatif et de Formation de l’Université de Caen, entre 2010 et 2013, plusieurs mémoires de M2 dont l’objet était les pratiques de lecture adolescentes ont fait ce type de constat à partir des enquêtes menées.
  • 12
    EspritBD.fr par exemple, plate-forme de diffusion gratuite de BD, qu’il s’agisse de nouveaux auteurs ou de talents confirmés, permet la création de playlists de lecture, le partage, la lecture en ligne et l’ouverture à la production des amateurs, en l’occurrence, les élèves, avec la mise en ligne de BD scolaires. Voir http://espritbd.fr/#/accueil/
  • 13
    Claire Belisle, Lire dans un monde numérique, Presses de l’ENSSIB, 2011.
  • 14
    La lecture numérique sur liseuse ne déplaît pas forcément aux adolescents mais ne leur permet pas cette inscription de la lecture dans un processus culturel plus large.
  • 15
    Il faut ainsi mentionner ce que l’on nomme l’économie de l’attention et de la recommandation pour ne pas céder à l’angélisme d’un parcours dont le jeune serait totalement maître.
  • 16
  • 17
  • 18
    Des enquêtes récentes menées dans divers pays montrent la vivacité et la richesse de ces activités, y compris avec les plus jeunes. Voir http://www.transmediakids.com/p/social-media-strategy.html
  • 19
    Patrick Bazin, «Vers la métalecture», BBF, L’écrit entre l’imprimé et l’électronique, Tome 41-n°1, 1996. Accessible en ligne http://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-1996-01-0008-001.
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