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Les Mordus du polar : prix d'adolescents ou de bibliothécaires ?

Le prix des Mordus du polar récompense chaque année, depuis 2004, un auteur de roman policier pour la jeunesse. Coordonné par la Bibliothèque des littératures policières de la ville de Paris (BiLiPo)1 Voir, dans le e-dossier du n° 145 de Lecture Jeune consacré au polar, un article présentant différents prix récompensant ce genre, notamment les Mordus du polar. http://bloglecturejeune.blogspot.fr/2013/03/le-polar-pour-adolescents-5.html, il implique une vingtaine de bibliothèques parisiennes. Environ 200 jeunes de 12 à 14 ans qui y sont inscrits lisent quatre livres présélectionnés et votent pour leur préféré. Désormais reconnu par les éditeurs et les auteurs (qui l’indiquent sur leurs catalogues ou leurs sites), il constitue un cas singulier, révélateur d’enjeux plus larges. Le prix des Mordus du polar est en effet à la fois une pratique de lecture adolescente (et/ou un outil de promotion de la lecture auprès des jeunes), une sélection de polars (qui joue un rôle dans la constitution de la légitimité littéraire) et un programme d’animations en réseau, qui sert à entretenir la motivation des adolescents, à leur apporter des savoirs complémentaires, mais aussi à valoriser les établissements participants (leurs fonds tout comme leur image auprès du public et de la tutelle). L’ensemble repose sur le travail d’un collectif de bibliothécaires, donc sur une activité professionnelle.
A-t-on affaire ici à un prix d’adolescents ou plutôt de bibliothécaires ? En d’autres termes, quelle place occupe le travail des professionnels derrière ce qui se donne à voir comme un prix de lecteurs ? Sylvie Ducas avait souligné, dans son étude sur les prix littéraires créés par des médias (grand prix des lectrices de Elle ou prix du Livre Inter2Sylvie Ducas, « Prix littéraires créés par les médias », Réseaux, 2003/1, vol. 117, p. 47-83.), l’importance de la présélection dans des prix qui s’affichent comme des prix de lecteurs, plus authentiques que des prix de critiques, souvent accusés de collusion. Il s’agit ici de prolonger cette réflexion en considérant le travail de présélection opéré par les bibliothécaires, mais aussi plus largement en tentant de saisir les différentes facettes de l’activité professionnelle qui permettent à ce prix d’exister3Cet article présente le résultat d’une enquête en cours (observations, archives, entretiens) sur les Mordus du polar, appelée à être complétée par une étude sur les jeunes participant au prix..

Des intérêts croisés

Le prix des Mordus du polar est à la fois un prix jeunesse, un prix polar et un prix de bibliothèque. Il doit son existence et sa permanence à la conjonction des intérêts qu’il sert.

Encourager la lecture des adolescents

Cette récompense s’inscrit d’abord dans une politique d’encouragement de la lecture des adolescents. Celle-ci, développée à partir des années 1960, s’appuie sur les bienfaits de la lecture, plus particulièrement pour le développement intellectuel et affectif des jeunes.
Elle a pour but d’élargir le nombre des lecteurs et d’initier les jeunes à la lecture pour créer une habitude, un goût et contrer une supposée « crise de la lecture » – laquelle concerne en fait surtout la lecture de fictions, notamment de romans –, mais aussi « pour le plaisir», c’est-à-dire sans perspective d’utilité ou de contrainte (à l’exclusion des lectures partielles, scolaires, utilitaires, mais aussi des magazines ou des textes lus sur Internet). Cette politique d’encouragement donne la part belle au livre de fiction, qu’elle entend déscolariser pour faire découvrir le plaisir gratuit de la lecture «ordinaire», personnelle et choisie. Comme beaucoup d’autres prix jeunesse, celui des Mordus du polar propose ainsi la lecture de romans, sur le temps personnel et en dehors du cadre scolaire, de manière à développer le plaisir de lire, donc la motivation de (continuer à) lire.
Plus particulièrement, le prix cible les adolescents de 12 à 14 ans qui entrent dans une phase de transition, de recherche d’eux-mêmes et de mutation des pratiques, se manifestant souvent par un délaissement de la littérature enfantine et des sections jeunesse qui leur sont associées. Un dispositif comme les Mordus du polar vise à les accompagner dans cette période de passage en leur montrant que les livres peuvent continuer à les intéresser et les bibliothèques à les accueillir. Le prix entend les motiver à fréquenter les bibliothèques en mettant en avant des livres de qualité, particulièrement susceptibles de les intéresser

Faire découvrir et légitimer la littérature policière

La spécialisation dans le polar constitue une autre caractéristique de ce prix qui le distingue de prix jeunesse souvent généralistes et qui contribue, sans doute, à la reconnaissance dont il bénéficie : le roman policier est un genre dont la légitimation, en cours, passe par des instances comme les prix et par des institutions comme les bibliothèques qui, par leur travail de filtrage et de valorisation, participent à construire la réputation de certains auteurs. Le prix des Mordus du polar constitue à son échelle un moyen de légitimation du genre qu’il participe à définir et à faire (re)connaître. Son objectif, tel qu’il est défini sur les documents officiels, est ainsi de «promouvoir la littérature policière jeunesse et de faire découvrir la diversité de la production ». De fait, le prix participe à la visibilité du genre, mais aussi à l’émergence de sa valeur, en montrant sa richesse et en mettant l’accent sur la partie du champ éditorial la plus aboutie. Par ailleurs, la sélection est l’occasion d’un travail de redéfinition du genre au-delà du marquage éditorial : il s’agit pour chaque livre présélectionné de décider s’il relève véritablement du genre policier. Ce travail de définition/légitimation importe pour tous les acteurs du genre, en particulier pour la BiLiPo, bibliothèque spécialisée dans le roman policier, mais aussi pour les éditeurs de romans policiers qui savent que la valeur et la légitimité du genre dépendent non seulement de leur propre travail de sélection, d’édition et de promotion, mais aussi de celui d’autres intermédiaires culturels et prescripteurs institutionnels. Ainsi, malgré le nombre réduit de jeunes qu’il implique et sans qu’il bénéfice de la notoriété et de la médiatisation du Goncourt des Lycéens, le prix des Mordus du polar est aujourd’hui reconnu dans l’espace de l’édition jeunesse, ce dont témoignent l’envoi de services de presse par les éditeurs pour la présélection et la mention du prix sur les notices des livres lauréats ou sur les sites Internet des auteurs.
Cette reconnaissance tient à sa pérennité, mais aussi sans doute à la « centralité» parisienne et au rôle légitimant de la BiLiPo, unique en son genre, qui attire des chercheurs de différents pays. Enfin, la sélection des Mordus du polar met en avant, parmi la production de romans policiers pour la jeunesse, des titres particulièrement efficaces pour donner le goût de la lecture, susciter et maintenir l’intérêt, mais aussi pour transmettre des savoirs, psychologiques, sociologiques ou historiques. On retrouve ici, pour la jeunesse, une des raisons qui place le roman policier en position privilégiée dans les sections adulte des bibliothèques municipales : il permet de toucher un large public et de remplir simultanément les deux grandes missions de la lecture publique : diffuser du savoir en même temps qu’une offre de divertissement

Faire connaitre et promouvoir les bibliothèques

La participation à un prix littéraire présente aussi un intérêt en matière d’image pour les bibliothèques participantes, au-delà de la BiLiPo qui coordonne l’opération. Le prix fait partie d’une politique d’action culturelle qui est un moyen de valoriser les collections mais aussi les établissements eux-mêmes. Le dispositif de sélection/élection fait en effet des bibliothèques des instances collaborant à la production des valeurs littéraires, tandis que l’ensemble des animations entourant le prix proprement dit (rencontres, jeux, cérémonie finale) participe à inscrire les bibliothèques dans la logique événementielle qui caractérise les politiques culturelles d’aujourd’hui et à faire apparaître les établissements comme des lieux vivants où se déroulent des événements. Le prix est d’ailleurs soutenu par la tutelle comme un élément d’une politique d’action culturelle dont la visibilité repose sur la cohérence : celui-ci permet un travail de réseau entre les différentes structures (jeunesse, spécialisées et de prêt) et s’inscrit dans la durée, par la série d’animations à laquelle il donne lieu tout au long du premier semestre, mais aussi par sa reconduction depuis dix ans, qui en fait un temps fort de l’action culturelle en direction des adolescents.
En outre, il est l’occasion de mettre en avant le travail en réseau des bibliothécaires : non seulement les bibliothèques se coordonnent pour la présélection, l’organisation des animations ou la tenue du blog dédié4http://mordusdupolar.blogspot.fr/, mais elles sont aussi en relation avec les auteurs, qu’elles sont capables de faire venir dans les établissements, et avec des professionnels de la police ou de la justice, qu’elles parviennent également à inviter, donnant chair à des métiers que les jeunes lecteurs n’imaginaient guère qu’à travers les livres ou les films. Le prix est aussi l’occasion de renouveler les partenariats avec le monde scolaire. Les liens entre école et lecture publique sont anciens, sous la forme d’accueil de classes en bibliothèque, mais se raréfient au niveau du collège : un prix d’adolescents est un moyen de les renforcer tout en les reconfigurant. Le prix des Mordus donne ainsi lieu, chaque année, à des partenariats avec des enseignants, professeurs de lettres ou documentalistes, qui impliquent une partie de leurs élèves. Mais il reste un prix de bibliothèque, supposant la participation volontaire et l’inscription dans l’établissement. Ainsi, malgré les quelques doutes qui émergent périodiquement quant à la poursuite du dispositif, le prix des Mordus du polar semble bien répondre à une conjonction d’intérêts, personnels, professionnels et institutionnels.

La procédure de sélection

Le cas des Mordus du polar permet d’apercevoir le dispositif complexe qu’est un prix littéraire, dispositif dont on ne perçoit souvent que la partie la plus visible (le vote des jurés et la récompense de l’auteur), mais qui implique en réalité tout un ensemble de pratiques culturelles, mais aussi professionnelles.

Une sélection par étapes

Une telle récompense suppose en effet un travail de lecture qui aboutit à la consécration d’un auteur, mais ce regard critique intervient sur une présélection qui résulte d’un choix préalable. Dans le cas des Mordus du polar, on peut distinguer trois phases successives.
La première phase consiste en un repérage dans la production éditoriale, dans le genre et la tranche d’âge concernés. Elle est surtout prise en charge par la BiLiPo qui, jusqu’ici, reçoit un exemplaire du dépôt légal pour tout ce qui concerne la littérature policière adulte et qui complète ses fonds par l’acquisition exhaustive des productions de polar jeunesse. Cette politique d’acquisition est soutenue par un important travail de veille, qui consiste à suivre à la fois la production des éditeurs et l’actualité critique. Ce travail approfondi permet l’établissement d’une présélection d’une cinquantaine de titres.
Dans un second temps, qui s’étale sur plusieurs mois, cette présélection est affinée, grâce au travail de lecture critique des bibliothécaires participants, et réduite à une vingtaine de titres, suite à l’exclusion de ceux qui n’entrent pas dans les critères définis. Ce travail de lecture critique est couronné par un vote de l’ensemble des bibliothécaires qui choisissent, parmi les livres restants, les quatre qui leur paraissent les plus dignes d’intérêt. Les adolescents participants interviennent à ce stade, dans un troisième temps : ils lisent les quatre titres de la sélection, rencontrent les auteurs, délibèrent éventuellement et votent finalement pour le livre qu’ils ont préféré

Une conjonction de critères

Les critères de présélection et de sélection sont de deux ordres. Une série de critères objectifs sert de base à la présélection. La date de publication est le premier d’entre eux : les livres proposés doivent être sortis au cours des 18 derniers mois. Un second principe, l’accessibilité de l’auteur, conduit à ne retenir que des écrivains vivant en Europe : les contraintes budgétaires ne permettent pas de financer le déplacement d’auteurs venus d’autres continents pour participer aux rencontres organisées dans les bibliothèques parisiennes. Un troisième principe est celui de la diversité : il intervient dès la présélection en conduisant à exclure les lauréats des éditions précédentes et à ne retenir qu’un titre par auteur ; ensuite, à la fin de la deuxième étape, le principe de diversité conduit à faire en sorte que les quatre livres de la sélection émanent de quatre éditeurs différents. A ces critères objectifs s’ajoute une autre série de critères qui peuvent faire débat. L’âge du lectorat supposé entre d’abord en ligne de compte : il s’agit de proposer une offre adaptée à la tranche d’âge concernée, c’est-à-dire ni trop dure (en terme de compréhension, mais aussi de violence psychologique), ni trop facile (les romans ne doivent pas être enfantins). Les catégories d’âge indiquées par les éditeurs sont ainsi souvent remises en cause suite au travail de lecture critique opéré par les bibliothécaires. Un deuxième critère est l’appartenance du roman concerné au genre policier. Là encore, les indications éditoriales sont susceptibles de discussions : tel roman étiqueté « roman policier » étant au final exclu de la sélection comme ne répondant pas aux normes du genre, même s’il s’agit par ailleurs de veiller à ce que la diversité soit représentée dans la sélection. Enfin, les romans policiers proposés aux Mordus sont bien sûr sélectionnés sur des critères plus littéraires d’intérêt, de style et de cohérence : ils doivent être bien écrits, ne pas perdre le lecteur et ne pas donner l’impression de reproduire un modèle éculé.

Un ensemble de pratiques

Le prix repose donc sur un certain nombre de pratiques à la fois professionnelles et culturelles. Du côté des bibliothécaires, le prix suppose un ensemble de tâches, qui prennent place parmi d’autres, mais qui constituent un observatoire des évolutions du métier. Il implique d’abord une fonction traditionnelle de sélection critique, laquelle est souvent largement renvoyée au temps privé (les bibliothécaires participants lisent pour l’essentiel la présélection en dehors de leur temps de travail). Au-delà de cette fonction critique fondamentale, la participation au prix implique un travail d’animation (organisation d’un club de lecture autour des Mordus), de communication (affichages, newsletters, blogs, etc.) et de gestion de projet (montage de partenariats, organisation de rencontres, etc.), qui constitue des aspects plus neufs du métier. Enfin, mettre en œuvre un prix comme celui des Mordus suppose un sens pratique professionnel qui permette de faire face aux difficultés et de s’accommoder des contraintes, notamment de dégager le temps nécessaire, y compris dans les contextes de pénurie de personnel, de trouver le moyen de lire la présélection, de donner à lire la sélection malgré les limites des budgets d’acquisition et d’organiser des animations, malgré l’anticipation qu’exige la programmation municipale. Le cadre institutionnel constitue donc à la fois un ensemble de ressources et de contraintes. Le dispositif du prix n’existerait pas sans l’investissement personnel des bibliothécaires qui le font vivre.
Du côté des jeunes «Mordus», la participation au prix suppose un acte de lecture et de sélection, mais aussi un ensemble d’autres pratiques − une enquête en cours permettra de mieux les saisir − sur lesquelles on peut déjà formuler quelques hypothèses. D’abord, comme l’ont montré divers travaux de sociologie de la lecture, la lecture des Mordus ne saurait se restreindre à une activité individuelle, d’abord parce qu’elle s’inscrit dans un cadre collectif, mais aussi parce qu’elle est prise dans un ensemble de sociabilités et de discours : il s’agit non seulement de lire mais aussi d’échanger et de parler des livres qu’on a lus, avec des amis, des bibliothécaires, d’autres Mordus ou en famille. En outre, la lecture des Mordus est prise dans un ensemble d’autres activités qui interagissent avec elle, comme les activités culturelles personnelles ou les animations organisées dans le cadre du dispositif des Mordus.
Ces activités viennent enrichir la perspective mais intéressent inégalement les jeunes participants. Certains d’entre eux utilisent ainsi le dispositif comme un simple moyen d’accéder à un ensemble de livres sélectionnés, donc de qualité. Ces jeunes s’intéressent ainsi à l’offre beaucoup plus qu’aux animations dont elle bénéficie et même qu’à la possibilité de participer à l’élection d’un auteur. Il faut donc saisir et prendre en compte la multiplicité de ces pratiques.

Conclusion

Au terme de cette première phase d’enquête, le prix des Mordus du polar apparaît non seulement comme un prix de lecteurs, reposant sur le plaisir d’une lecture ordinaire, mais surtout comme un prix de professionnels, appuyé sur le travail de sélection, d’organisation et d’animation des bibliothécaires, ainsi que sur leurs convictions et leurs engagements personnels. L’analyse donne à voir un ensemble de représentations à l’œuvre (définition du genre, perception du degré de violence, attention aux difficultés posées par le texte, mesure de la qualité, etc.). Elle fait surtout apparaître le caractère déterminant des conditions matérielles (budget, personnel, organisation, espaces, diffusion des livres) dans le fonctionnement du prix et donc dans le choix des auteurs qui émergent au terme du processus.

Par Cécile Rabot, article paru dans la revue Lecture Jeune 147 (septembre 2013)

Les lauréats du prix des Mordus du polar

  • 2012 : Le Tueur à la cravate de Marie-Aude Murail, L’école des loisirs, coll. « Médium », 2010.
  • 2011 : Vango de Timothée de Fombelle, Gallimard jeunesse, 2010.
  • 2010 : Le Département du diable de Michel Honaker, Flammarion, coll. « Tribal », 2009.
  • 2009 : Fleurs de dragon de Jérôme Noirez, Gulf Stream, coll. « Courants noirs », 2008.
  • 2008 : Échec et rap de Jean-Paul Nozière, Nathan, coll. « Policier», 2007.
  • 2007 : Phaenomen d’Erik L’Homme, Gallimard jeunesse, 2006.
  • 2006 : Créature contre créateur de Sarah K., Nathan, coll. « Policier», 2005.
  • 2005 : Simulator de Christian Grenier, Rageot, coll. « Heure noire», 2004.
  • 2004 : L’Inconnu du 13 octobre de François Librini, Magnard, coll. « Les policiers », 2004.

Cécile Rabot

Agrégée de Lettres Classiques, chercheur associée au Centre Européen de Sociologie et de Science Politique (CESSP) et maître de conférences en science de l’information et de la communication (Université Paris Ouest Nanterre La Défense), Cécile Rabot enseigne en particulier la sociologie du travail et de la lecture et la méthodologie de l’enquête dans le master Métiers du livre de Saint-Cloud. Ses travaux analysent, dans une perspective sociologique, les modalités de construction des valeurs littéraires, en particulier le travail des intermédiaires culturels qui participent à cette construction. Après un DEA consacré aux «Coups de cœur» d’une bibliothèque parisienne, elle a mené, sous la codirection d’Alain Viala et de Gisèle Sapiro, une thèse consacrée aux «choix des bibliothécaires» en matière de constitution et de valorisation des collections. Elle y met notamment en lumière le rôle, déterminant dans les choix, joué par l’histoire de l’institution et l’identité professionnelle mais aussi par l’organisation du travail. Elle poursuit ses recherches sur les dispositifs de lecture/ sélection/ consécration en s’intéressant plus particulièrement aux premiers romans (prix dédiés et réception critique).

Références

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    Voir, dans le e-dossier du n° 145 de Lecture Jeune consacré au polar, un article présentant différents prix récompensant ce genre, notamment les Mordus du polar. http://bloglecturejeune.blogspot.fr/2013/03/le-polar-pour-adolescents-5.html
  • 2
    Sylvie Ducas, « Prix littéraires créés par les médias », Réseaux, 2003/1, vol. 117, p. 47-83.)
  • 3
    Cet article présente le résultat d’une enquête en cours (observations, archives, entretiens) sur les Mordus du polar, appelée à être complétée par une étude sur les jeunes participant au prix.
  • 4