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Œuvres-mondes et sérialité : un fourmillement d'intrigues…

La série, par sa forme mouvante, soulève de nombreuses questions que formule et auxquelles répond cet article d’Isabelle Rachel Casta.

« Pour se laisser traverser par la proposition sérielle (…) il faut accepter de laisser tomber quelques barrières en soi. Et cela tombe bien, puisque Sense8 ne parle que de ça, tant esthétiquement que narrativement. (…) Cela donne, dans les premiers épisodes (…) une fulgurance de montage, une valse sensorielle partagée, un vertige réjouissant d’images que l’on peut désormais pénétrer sans entraves, à la faveur d’un simple raccord1Clélia Cohen, « Séries/Sense8, réseau d’êtres des Wachowski », Libération 13 et 14 juin, p. 32. ».

Quelle est la spécificité de l’écriture sérielle, une « écriture » d’autant plus (dé)structurante qu’elle conjugue des arcs narratifs longs et des intrigues brisées, des ellipses et des flash-forward/flash-back2Dans LOST, J. J. Abrams a tellement utilisé le procédé, qu’on ne savait plus trop chemin faisant si on était dans l’avant de l’après, l’autre du même, la scène vue d’en face, etc. Les études que lui ont consacrées Sylvie Allouche et Sandra Laugier (Philoséries 2014, « Philosopher avec les séries télévisées, Lost », 4-5 juillet 2014, Panthéon-Sorbonne) vont certainement permettre de retrouver les multiples fils rouges qui nervurent cette série., bref, un maillage complexe que reflète déjà le terme, métaphoriquement climatique, de « saison » ? Quelquefois, le temps des Hommes vient corriger le temps des Dieux : lorsque John Spencer meurt, foudroyé par une crise cardiaque pendant le tournage de la septième saison de The West Wing3A la Maison Blanche, Aaron Sorkin, NBC, 1999-2006., Leo McGarry, son personnage, s’absente de la même façon – écho troublant, puisque le personnage était déjà victime d’un infarctus dans la saison précédente…

Anecdotique ? Sans doute, mais éclairant : l’interaction de l’intime et du spectaculaire, du privé et du mondialisé, résonne chaque fois plus brutalement, comme la toile de l’araignée qui vibre au moindre contact. La journaliste Laurence le Saux ne s’y trompe pas, en supposant à l’écriture sérielle de Twin Peaks4Mark Frost et David Lynch, ABC, 1990-en production. le pouvoir (exorbitant) d’arrêter le temps : « Comme si l’espace-temps s’était fissuré. Ou que David Lynch, en inventant Twin Peaks, avait installé une porte, toujours ouverte, vers une quatrième dimension5« Infiltré en Lynchland : Twin Peaks, c’est fait », Laurence Le Saux, Télérama n° 3323, 18/9/2013, p. 20. ».

C’est ainsi que, profondément travaillée par le « thymus » temporel, la série offre à l’analyse une déclinaison enviable de prolepses, analepses, spin-off, qui l’apparente à ce que Françoise Demougin, dans le domaine de la lecture, a théorisé sous la notion de « texte-fantôme» : « (…) fictionnalisations singulières : rencontres personnelles avec le texte qui aboutissent forcément à l’élaboration d’un texte que j’appelle “fantôme” car il n’est ni écrit ni identifiable vraiment ni immuable : il n’existe que dans le moment de la lecture accomplie par un lecteur singulier “ici et maintenant” : on lit toujours avec “de soi”6Françoise Demougin, Groupe départemental Maîtrise de la langue/Les textes patrimoniaux/Gard 2009/, p. 11 ; il suffit de remplacer lecteur par spectateur, et texte par épisode… »; lorsqu’Umberto Eco, explicitant ce qu’il appelle l’œuvre ouverte, rappelle le travail de coopération du lecteur « pro-actif », il fixe aussi la vulgate de l’écriture en récurrence, qui transcende les realia habituels de la vie et de la mort pour franchir une zone « grise » où l’on peut mourir puis revenir (Vampire Diaries7Julie Plec et kevin Williamson, CW, 2009-en production.), rester enterré sans mourir (The X-Files8Chris Carter, Fox, 1993-en production.), ressusciter et s’en plaindre (Buffy the Vampire Slayer9Joss Whedon, The WB, 1997-2003.), ou aimer passionnément un robot (Real Humans10Lars Lundström, SVT1, 2012-en production.).

Nous rejoignons ainsi la réflexion lacanienne sur l’approche saussurienne du langage ; si le signifiant est une représentation de la chose, alors aucun objet réel ne remplit le signifiant « vampire », sinon ce que la doxa collective veut bien y voir : or, comme l’inconscient est structuré comme un/le langage, la légitimité sérielle – à laquelle rien ne peut « correspondre » dans les données expérientielles – relève du seul imaginaire des spectateurs, appelés à « remplir » quand même d’un réseau d’objets ou de relations une béance proprement in-imaginable. Cette impossible mimêsis, présente chez Denis Mellier, l’amène à commenter ainsi le Dracula de Bram Stoker : « Alors qu’Emma est une femme comme une femme, Dracula n’est comme rien. (…) Ce que raconte l’histoire de Dracula n’est semblable à rien, si ce n’est à d’autres histoires11D. Mellier, L’écriture de l’excès, Champion, p. 433. ». C’est, à peu près, ce que rapporte la topique lacanienne : « Un signifiant, c’est ce qui représente un signifiant pour un autre signifiant ».

Comment, dans ces conditions, construire la figuration d’une densité – « équiper » l’œuvre-monde, ou plus exactement l’œuvre entrouverte sur son arrière-monde – qui forme le tissu conjonctif des séries populaires ?

Une esthétique paradoxale
une fulgurance de montage »)

Interroger ce qui fait œuvre dans une série (le produit fini, l’épisode, l’arc narratif… voire le regroupement factice de scènes par des amateurs obsessionnels) fait partie des questionnements les plus récurrents des travaux de Jean-Pierre Esquénazi et d’Anne Besson(12On lira en particulier Constellations, son dernier ouvrage (CNRS éditions, 2015)., et rejoint les « inquiétudes » philosophiques sur l’identité de l’art, unique ou manufacturé, singulier ou reproductible. L’une des réponses fréquemment donnée est que seule l’originalité (mais par rapport à quoi ?) sanctifie le processus esthétique ; or, l’écart d’une série par rapport à une norme purement « supposée » (Dallas13David Jacobs, CBS, 1978-1991. ? Chateauvallon14Antenne-2, 1985. ? ou Treme15David Simon et Eric Overmyer, HBO, 2010-2013. ? The Wire16David Simon, HBO, 2002-2008.) ? Breaking Bad17Vince Gilligan, AMC, 2008-2013. ?) n’en garantit pas nécessairement l’originalité : il y a autant de « patrons » que de propositions sérielles réussies, et autant de « normes » que de transgressions aussitôt transformées en nouveau canon.

Les ré-articulations produisent donc de l’identité sérielle, en organisant une « sérialité secondaire », par exemple en massifiant Grimm18David Greenwalt et Jim Kouf, NBC, 2011-en production., Sleepy Hollow19Alex Kutzman, Roberto Orci, Philip Iscove et Len Wiseman, Fox, 2013-en production., ou Once Upon a Time20Edward Kitsis et Adam Horowitz, ABC, 2011-en production. sous le terme de « Fairy tale fantasy », réinterprétations sombres, violentes et sensuelles de récits merveilleux, destinées à un public averti, qui se situent donc entre la fantasy bon enfant de Charmed21Constance M. Burge, The WB, 1998-2006. et la noirceur néo-gothique de Beauty and The Beast22Jennifer Levin et Sherri Cooper, The CW, 2012-en production..

Le petit écran et le fantastique ont d’ailleurs une histoire commune, comme l’évoque Thomas Schlesser : « (…) à la faculté de capture s’associe celle de répétition23L’aventure éditoriale et téléfilmographique de la série Vampire Diaries est particulièrement représentative à cet égard : écrite par LJ Smith dans les années 1990, celle-ci trouve une jouvence inespérée par le passage au petit écran sous la plume et la caméra de Julie Plec et Kevin Williamson, qui s’associent alors à L.J. Smith pour produire 6 volumes d’un spin-off, Stefan’s Diaries (2010-2012) ; mais Julie Plec ne s’arrête pas là et réalise une fiction dérivée de la série TV, The Originals (USA, 2013), qui vient redoubler le filon premier ; cette série reprend des personnages secondaires de « méchants » ; l’ambiance « Nouvelle-Orléans » est encore une fois privilégiée, pour créer l’atmosphère « Southern Gothic » qui plait aux fans de Vampire Diaries. Du coup, une adaptation littéraire suit immédiatement : The Originals,I : L’Ascension, (Julie Plec, trad. Nicolas Ancion et Axelle Demoulin, Paris, Hachette, « Black Moon », 2015).. La projection toujours recommencée de ce qui a été fixé au moment du montage24Thomas Schlesser, « Cinéma », in Dictionnaire de la mort, Di Folco editor, Larousse, 2010, p. 228-231, p. 231. ». Par exemple, si l’on se réfère au sous-genre le plus actuellement productif, la bit lit, on constate que l’un des inconvénients du vampire – n’exister que la nuit – est de provoquer l’épuisement des décors et des situations, et la saturation du spectateur ; alors chaque série met sur pied une panoplie d’exemptions qui neutralise les obligations du genre « littéraire » par les besoins du genre « télévisuel » ; et ces arrangements pris en cours de saison – facilitations ou ralentis, ou encore flash-sideways (LOST), permettent de durer quasi indéfiniment.

La série s’accomplit dans et par la fin, puisqu’alors on peut embrasser par l’esprit ce qu’elle laisse derrière elle : le donné est « entier », non pas dans ce qu’il a été souhaité comme tel par ses concepteurs à l’origine, mais ainsi que le laissera la réalité de la production ; que la série soit interrompue ou annulée (Firefly25Joss Whedon et Tim Minear, Fox, 2002., Forever26Matt Miller, ABC, 2014-2015.…), elle est ipso facto cohérente après coup, puisque rétrospectivement intacte et parachevée.

Une heuristique multitâche
un vertige réjouissant d’images »)

Si nous prenons comme exemple le récent triomphe français des Revenants27Fabrice Gobert, Canal +, 2012-en production., nous repérons à l’origine une puissante trouvaille visuelle : le constant rappel de l’acte scopique, par la sur-utilisation du « cadre ».

Tout évoque en fait le medium (l’écran, borné et focalisateur) au service de la diégèse : tableau, poster, photographies, fenêtres, vitrine à papillon… Tout (se) joue sur la mise en abyme, par l’oblicité d’un regard – le nôtre – porté quelques instant sur des fragments d’une autre histoire : l’Exorciste28William Friedkin, 1973., ou Madame Muir et le fantôme29Joseph L. Mankiewicz, 1947., autrement dit les « grands ancêtres », modèles/jalons qu’il nous faut dans le même geste homologuer et dépasser, car il y a grand danger à trop écouter la voix des morts – ce que la psychanalyse appellerait le retour du refoulé.

Il en va de même dans Real Humans, qui met en abyme sa propre construction multipolaire et le sort réservé à ses drôles de héros… Car sous la norme lexique officielle (« recyclage » des hubots déficients dans une usine à composants) se dissimule bien entendu une foule de trafics, de reventes en douce, de « bidouillage » des blocages Asimov, visant par exemple à transformer un hubot « entraineur sportif » en amant exceptionnel, puisque c’est ce que demandent deux des personnages féminins ! L’humain a déchu, et déçu ; son frère bionique en mime la violence, l’oppression, la cruauté et la bêtise… pourtant, des gestes peuvent aussi retisser un lien, fragile et menacé.

Car il faut continuer, sans que ça se voit (trop), à tenir les deux postulations opposées de la cohérence générique « préternaturelle » et de la prolongation sérielle, généralement formulaire et feuilletonnante30A propos de Charmed, l’un des modèles du genre, on lira l’étude d’Alexis Pichard « Relectures, réécritures, réinventions : Charmed ou l’art du recyclage postmoderne», in TV/Séries n°6, Claire Cornillon et Florence Cabaret dir., De la métafiction à la transmédialité, décembre 2014. ; le paradoxe est que l’ellipse doit être nombreuse, tandis que se multiplie tout autant l’ajout ; cette distorsion entre la scène fantastique (fulgurante) et la chronique (durative) paraît être aussi l’une des stases les plus évidentes et les plus spécifiques. Aussi, la réflexion est contenue dans l’hybridation généralisée (de tous les « types » identifiés de narration existants), et la « naturalisation » d’éléments surnaturels, donnés une fois pour toutes comme avérés, et non susceptible d’être remis en cause ! Oui, il y a des dragons… dans Game Of Thrones31David Benioff et D. B. Weiss, HBO, 2011-en production. ; oui, il y a des vampires… dans Buffy the Vampire Slayer ou The Strain32Guillermo del Toro et Chuck Hogan, FX, 2014-en production. ; et, oui, il y a des zombies… Dans The Walking Dead33Frank Darabont et Robert Kirkman, AMC, 2010-en production. ou In the Flesh34Dominic Mitchell, BBC Three, 2013-2014..

« Regarder une série n’est pas une activité exclusivement récréative, c‘est une manière d’appréhender le monde35Martin Winckler, Petit éloge de séries télé, Gallimard, Folio, 2012, p. 23. ».

Gary Dejean (revue Protéus) s’interroge sur les residua que laisse en nous la consommation des séries : « survivance du motif, évanouissement du propos : une fois achevées, les séries d’œuvres ne laissent-elles, comme les vies d’hommes, que des souvenirs diffus et disparates dont la quintessence est à jamais perdue? ».

C’est peut-être là ce qui permet le mieux d’éclairer les arrière-mondes complexes de ces sous-genres qui, héritiers parfois paradoxaux des œuvres noires et du courant gothique, s’adressent à une toute autre réception, marquée par la juvénilisation de notre habitus social, et par la prééminence d’un public féminin qui souhaite que se conjuguent les codes du fantastique et ceux du roman d’amour – et même du mélodrame amoureux… pour que s’élève la voix consolante de W. G. Sebald : « La frontière entre la vie et la mort est plus perméable qu’on ne le croit d’ordinaire36Austerlitz, Actes Sud, 2002. ».

Par Isabelle Rachel-Casta, article paru dans la revue Lecture Jeune n° 154 (été 2015)

Bibliographie de Isabelle Rachel-Casta

  • « Une figure du passage : le légiste », in Actes du colloque international Médecine, sciences de la vie et littérature, s/d Mmes Dumasy et Spengler, équipe Traverses, Université Stendhal Grenoble 3, volume I « Herméneutique et clinique », DROZ, 2014, p. 113-122.
  • « Car ton sang c’est mon sang : la problématique sacrificielle dans la fantasy vampirique, un merveilleux transcendantal ? », in Actes du colloque international Poétique du merveilleux, s/d Evelyne Jacquelin et Anne Besson, PUA, 2015, p. 245-258.
  • « Entre Le Trône de Fer et Les Jeux de la faim : une place pour voler au soleil ? », in Actes du colloque international Idéologie(s) et romans pour la jeunesse au XXIe siècle, TELEM-Modernités Bordeaux 3, Gilles Béhotéguy, C. Connan-Pintado et Gersende Plissonneau dir., 3-4 octobre 2013, in Modernités n°38, Presses Universitaires de Bordeaux, février 2015, p. 105-116.

Isabelle Rachel-Casta

Isabelle Rachel-Casta enseigne la littérature à l’Université d’Artois (Master à distance, ESPE, MOOC); la dark fantasy, les cultures fantastique, noire et criminelle sont ses principaux objets d’étude, à quoi se joint la sérialité sous toutes ses formes. Elle travaille aussi beaucoup sur l’œuvre de Julien Gracq. L‘ouvrage qu’elle a dirigé le plus récemment, L’Enigme du Mal en littérature de jeunesse, vient de paraître aux Presses Universitaires d’Artois (février 2015).

Références

  • 1
    Clélia Cohen, « Séries/Sense8, réseau d’êtres des Wachowski », Libération 13 et 14 juin, p. 32.
  • 2
    Dans LOST, J. J. Abrams a tellement utilisé le procédé, qu’on ne savait plus trop chemin faisant si on était dans l’avant de l’après, l’autre du même, la scène vue d’en face, etc. Les études que lui ont consacrées Sylvie Allouche et Sandra Laugier (Philoséries 2014, « Philosopher avec les séries télévisées, Lost », 4-5 juillet 2014, Panthéon-Sorbonne) vont certainement permettre de retrouver les multiples fils rouges qui nervurent cette série.
  • 3
    A la Maison Blanche, Aaron Sorkin, NBC, 1999-2006.
  • 4
    Mark Frost et David Lynch, ABC, 1990-en production.
  • 5
    « Infiltré en Lynchland : Twin Peaks, c’est fait », Laurence Le Saux, Télérama n° 3323, 18/9/2013, p. 20.
  • 6
    Françoise Demougin, Groupe départemental Maîtrise de la langue/Les textes patrimoniaux/Gard 2009/, p. 11 ; il suffit de remplacer lecteur par spectateur, et texte par épisode…
  • 7
    Julie Plec et kevin Williamson, CW, 2009-en production.)
  • 8
    Chris Carter, Fox, 1993-en production.)
  • 9
    Joss Whedon, The WB, 1997-2003.)
  • 10
    Lars Lundström, SVT1, 2012-en production.)
  • 11
    D. Mellier, L’écriture de l’excès, Champion, p. 433.
  • 12
    On lira en particulier Constellations, son dernier ouvrage (CNRS éditions, 2015)
  • 13
    David Jacobs, CBS, 1978-1991.
  • 14
    Antenne-2, 1985.
  • 15
    David Simon et Eric Overmyer, HBO, 2010-2013.
  • 16
    David Simon, HBO, 2002-2008.)
  • 17
    Vince Gilligan, AMC, 2008-2013.
  • 18
    David Greenwalt et Jim Kouf, NBC, 2011-en production.
  • 19
    Alex Kutzman, Roberto Orci, Philip Iscove et Len Wiseman, Fox, 2013-en production.
  • 20
    Edward Kitsis et Adam Horowitz, ABC, 2011-en production.
  • 21
    Constance M. Burge, The WB, 1998-2006.
  • 22
    Jennifer Levin et Sherri Cooper, The CW, 2012-en production.
  • 23
    L’aventure éditoriale et téléfilmographique de la série Vampire Diaries est particulièrement représentative à cet égard : écrite par LJ Smith dans les années 1990, celle-ci trouve une jouvence inespérée par le passage au petit écran sous la plume et la caméra de Julie Plec et Kevin Williamson, qui s’associent alors à L.J. Smith pour produire 6 volumes d’un spin-off, Stefan’s Diaries (2010-2012) ; mais Julie Plec ne s’arrête pas là et réalise une fiction dérivée de la série TV, The Originals (USA, 2013), qui vient redoubler le filon premier ; cette série reprend des personnages secondaires de « méchants » ; l’ambiance « Nouvelle-Orléans » est encore une fois privilégiée, pour créer l’atmosphère « Southern Gothic » qui plait aux fans de Vampire Diaries. Du coup, une adaptation littéraire suit immédiatement : The Originals,I : L’Ascension, (Julie Plec, trad. Nicolas Ancion et Axelle Demoulin, Paris, Hachette, « Black Moon », 2015).
  • 24
    Thomas Schlesser, « Cinéma », in Dictionnaire de la mort, Di Folco editor, Larousse, 2010, p. 228-231, p. 231.
  • 25
    Joss Whedon et Tim Minear, Fox, 2002.
  • 26
    Matt Miller, ABC, 2014-2015.
  • 27
    Fabrice Gobert, Canal +, 2012-en production.
  • 28
    William Friedkin, 1973.
  • 29
    Joseph L. Mankiewicz, 1947.
  • 30
    A propos de Charmed, l’un des modèles du genre, on lira l’étude d’Alexis Pichard « Relectures, réécritures, réinventions : Charmed ou l’art du recyclage postmoderne», in TV/Séries n°6, Claire Cornillon et Florence Cabaret dir., De la métafiction à la transmédialité, décembre 2014.
  • 31
    David Benioff et D. B. Weiss, HBO, 2011-en production.
  • 32
    Guillermo del Toro et Chuck Hogan, FX, 2014-en production.
  • 33
    Frank Darabont et Robert Kirkman, AMC, 2010-en production.
  • 34
    Dominic Mitchell, BBC Three, 2013-2014.
  • 35
    Martin Winckler, Petit éloge de séries télé, Gallimard, Folio, 2012, p. 23.
  • 36
    Austerlitz, Actes Sud, 2002.