Un récit qui tient en haleine

Divorcé et au chômage, la vie de Stéphane a pâle allure. D’autant plus qu’un soir, il apprend au téléphone que son fils unique Max, avec qui il n’a plus de liens depuis maintenant des années, est décédé dans la prison de San Pedro en Bolivie. De nombreuses questions surviennent alors : que faisait-il là-bas ? Comment est-il mort ? Mais surtout, pourquoi n’a-t-il pas cherché à reprendre contact ? Ce père endeuillé décide de quitter le peu qui lui reste à Paris pour découvrir la vérité, quitte à se mettre lui-même en danger…

Une plume solide dans la construction des personnages

La pression que vit Stéphane dans la prison tient le lecteur en haleine du début à la fin, et la patte graphique et la palette de couleurs y participent sûrement. La famille Djian possède quant à elle une plume tellement solide dans la construction des personnages qu’elle parvient à créer une certaine empathie pour un homme dont les choix de vie pourraient bien le condamner. L’histoire est ainsi parfaitement adaptée pour un public jeune adulte, malgré les passages les plus graves. Ensemble, Jean-Blaise Djian, Pauline Dijan et Sébastien Corbet signent un petit bijou à mettre dans les mains des plus gros lecteurs.